Une publication partagée plusieurs fois depuis le mois de mai 2020, affirme que « les deux rangers de l’Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), Shamavu Munguiko Mathieu et Patrick Sadiki, pris en selfie dans centre des Gorille situé à Senkwekwe (Rumangabo), étaient assassinés dans une embuscade tendue aux écogardes, dans le Parc des Virunga». Cette publication est fausse constate Congo Check qui a parlé avec l’un des rangers. Les deux rangers sont vivants affirme également l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN.

Dans cette publication qui circulait sur la toile et ayant fait plus de 100.000 impressions sur Twitter (43,2K retweets ; 87,6K likes et 3K tweets cités) on y voit 12 éco-gardes et 4 civils tués au côté d’un véhicule d’escorte, près de la station de l’ICCN de Rumangabo.

Les rangers aux selfies avec les gorilles n’étaient pas dans le convoi attaqué

Contacté par Congo Check, Mathieu Shamavu parle plutôt de rumeur et pense que les internautes n’avaient eu le temps de vérifier que leur convoi était à l’écart du lieu du drame.

« On n’était pas dans la mission qu’effectuait nos collègues ce jour-là lors de l’embuscade d’avril à Rumangabo. Les faits se sont passés à plus de 200 mètres du lieu où nous étions. Personne n’avait, ni moi ni Sadiki été touché. Nous sommes bien vivants », raconte-t-il dans un message sonore envoyé via WhatsApp.

Joint par Congo Check, le chargé de communication de l’ICCN a rassuré qu’aucun d’eux, « n’étaient du groupe des écogardes assassinés », tout en ajoutant: « Mathieu et Sadiki se portent bien, ils sont à Rumangabo (station) ».

« Je vous rassure que les deux rangers, Mathieu Shamavu et Patrick Saidiki ne faisaient pas parti d’escorte du convoi des véhicules tombés en embuscade dans le parc. Ils se portent tous bien et sont tous en bonne santé », nous a-t-il rassuré, et d’apporter la précision selon laquelle : « les éco-gardes tués ce jour-là, étaient venus de la station de la Rwindi (ndlr=alors que Mathieu et Sadiki sont basés à Rumangabo). Ils escortaient couramment les véhicules de commerçants jusqu’au point de sortie du parc » explique Joël Wenga.

Mathieu Shamavu qui se dit ne pas être la personne la mieux autorisée à parler au nom de l’institution, se sent toujours attaché à son travail même pendant les moments les plus difficile. « Comme Joël Wenga vous avez expliqué. Car il est la bouche autorisée de l’ICCN, et quelqu’un qui connait bien le parc. Il vous avait dit la vérité. Nous sommes bien portant et remercions Dieu de n’avoir pas été du groupe de ceux qui ont perdu la vie ».

Le ranger Mathieu Shamavu se confie à Congo Check via la messagerie WhatsApp

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