Alors que la République démocratique du Congo fait face à une épidémie de Mpox (anciennement variole de singe ou monkeypox), des publications sur les réseaux sociaux ont annoncé un confinement à partir de septembre dans l’ensemble du pays. Il s’agit d’une fausse information.
« Congo RDC : confinement prévu pour le 5 septembre », lit-on sur une publication Facebook partagée une vingtaine de fois.
Ces messages d’alertes ont été répertoriés en nombre sur Facebook.
Dans les faits, aucune mesure de ce genre n’a été annoncée. Le 15 août, le ministre congolais de la Santé publique avait annoncé la stratégie nationale de riposte contre le Mpox, articulé en trois axes : sensibilisation communautaire, prévention sanitaire et coordination. Durant les 50 minutes de la conférence, il n’aborde pas une décision de confinement.
De plus, les scientifiques, comme le professeur Peter Horby, directeur du Centre des sciences de la pandémie à l’université d’Oxford, ont établi que le confinement ne sera « pas vraiment la réponse » au Mpox.
De plus, Congo Check a consulté le site de l’OMS qui ne préconise nullement le confinement. Hans Kluge, le directeur Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré : « Allons-nous devoir nous confiner comme ce fut le cas en Europe face au Covid-19? La réponse est clairement non ».
Selon l’OMS, le mpox est une « zoonose virale » qui se caractérise par une éruption ou des lésions cutanées généralement concentrées sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds. Bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole du singe, ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs. La transmission du virus Mpox chez l’humain se fait principalement par contact avec les lésions cutanées contenant des particules virales ou les muqueuses de personnes infectées, soit par contact direct avec des animaux infectés, soit de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces).
Pour se prévenir du Mpox, il est recommandé de limiter les interfaces humains/faune sauvage, donc sensibiliser et informer les populations aux facteurs de risque de transmission zoonotique (par les animaux) et ainsi diminuer les risques de transmission de l’animal vers l’humain. L’OMS préconise également de réduire les facteurs participant eux aussi à la survenue d’épidémie tels que la pauvreté, à travers la dépendance à la viande de brousse comme source protéique et la densité et la promiscuité dans les foyers, ou les conflits militaires induisant des déplacements de populations.