La recette est infaillible ! Plus de 8 mille commentaires et de milliers de partages. Il a suffit à l’auteur de trouver une photo qui fait pitié, et de promettre des « bénédictions » à ceux qui réagiront. Mais ces habitudes sur les réseaux sociaux ont un nom : engagement bait ! C’est une incitation à réagir à la publication.
« Longue vie à celui qui dira bonne guérison à cette maman », écrit l’auteur. Puis il accompagne avec la photo d’une femme avec une jambe polykystique et qui est anormalement gonflée.https://if-cdn.com/zOfQibM?maxheight=1000&maxwidth=696&app=1
Saviez-vous que chaque visibilité est potentiellement une source d’argent sur les réseaux sociaux ? Mais aussi, pour son amour propre, pour étaler son influence, on est gratifié quand on a atteint une certaine notoriété ? Alors les internautes sont prêts à toutes les techniques pour vous pousser à réagir ou vous abonner à leurs pages et comptes : c’est ce qu’on appele engagement-bait, ou encore du comment-bait, c’est selon.
Toucher votre sensibilité
La désinformation, les Hoax et les manipulations sur internet usent des raccourcis dans votre conscience, pour vous faire réagir. Ce sont ces failles, aidées par la peur, la jalousie, la convoitise, et toutes ces émotions, que les diffuseurs des infox utilisent. Ici c’est la pitié qui est sollicitée.
C’est une des recettes utilisées par la page qui est dénommée PASTEUR, mais qui avait déjà tenté d’autres techniques.
La page, créée en 2021, a d’abord eu le nom « Je te fais rire », la photo d profil est une jeune femme en posture aguichante. La page est administrée en République démocratique du Congo.
Un comportement répréhensible par Facebook
L’incitation à réagir, ou engagement-bait, est contre la politique de Facebook. Ces agissements sont sévèrement sanctionnés par la plateforme.
Vous avez le droit de régir comme vous le voulez sur les réseaux sociaux, mais en sachant que la majeure partie des publications faites pour attirer votre compassion sont des inventions !
Tomber dans le panneau servira à un internaute à avoir une notoriété qu’il pourra exploiter à sa guise.
Souvent, ce sont des pages qu’ils finissent par vendre à des politiciens ou à des personnes peu scrupuleuses qui peuvent abuser de vos données.