Un document circule dans les réseaux sociaux. il est attribué à la Cour pénale internationale (CPI) et est largement partagé dans les groupes whatsapp et placardé sur plusieurs pages et compte facebook depuis les premières heures de ce 05 septembre 2023. Ce faux document contient la consternation de la CPI face au massacre de civils dans une marche organisée dans la ville de Goma le 30 Août dernier, l’ouverture d’une enquête, dossier judiciaire en cour sur le régime du président de la république. Méfiez-vous de document, il n’est pas authentique.
” La Cour pénale internationale a appris avec consternation les massacres de civils commis à Goma, faisant plus de 163 morts. Cet acte est un crime contre l’humanité commis par les militaires de la garde présidentielle. La CPI annonce l’ouverture d’une enquête éventuelle et ouvre le dossier judiciaire sur le régime de Félix Tshisekedi”
La même publication a été propagée avec vitesse sur internet, par un autre utilisateur :
Nous sommes entrés en contact avec Patrick Tshibuyi, responsable de communication de la Cour pénale internationale en Rdc. ce dernier n’a pas été du côté de ceux qui confirment que ce papier est original. Voici sa réaction “c’est un faux document “ a-t-il déclaré à Congo check
Les contrevérités remarquées dans le document
Premièrement, nos équipes ont découvert que ce document est signé le 4 Août, soit 26 jours avant la tenue de ladite marche. Cependant, l’équipe a émis de doute, car les jours précédants le 4 août n’ont pas connu un fait similaire à celui du 30 août 2023.
En second lieu, l’équipe a visité le compte twitter, le site officiel et page facebook de la CPI sur lesquels cette information serait si elle était réelle mais en vain. On n’y trouve pas ce document.
En date du 30 août 2023 la secte messianique dite Wazalendo a organisé une manifestation dans la ville de Goma pour réclamer le départ de la Monusco, de la communauté des Etats d’Afrique de L’Est et les Organisations non gouvernentales internationales. une manifestation pourtant interdite par les autorités de la ville. Le gouvernement provincial du Nord-Kivu avait provisoirement avancé un bilan de sept(7) personnes mortes, des blessés et personnes interpelées dans cette manifestation avant que le communiqué du gouvernement central ne sorte un bilan lourd d’une quarantaine de morts. une équipe composée des ministres nationaux de l’intérieur et de la défense a été envoyée sur terrain pour des raisons d’enquête. Il était important de vérifier l’authenticité de ce document. Question de donner de précisions et éclairer internautes qui tomberaient sur ce document.
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