Depuis ce mardi 28 Juillet 2020, une publication sur Facebook faisant objet de plus de 200 likes et ayant généré une trentaine des commentaires, laisse entendre que la RDC sera le premier pays africain à produire des tablettes électroniques et le deuxième au monde après les États Unis. Dans cette même publication, il est annoncé la production, à Kinshasa, des tablettes électroniques par une grande entreprise mondiale qui commencera ce samedi. C’est une désinformation.
“Sous Félix Tshisekdi, la RDC sera le premier pays Africain à produire les tablettes électriques et deuxième pays au monde après les Etats-Unis. Les multiples voyages du président Félix Tshisekdi commencent à produire, déjà une grande entreprise mondiale destinée à produire les tablettes électriques est déjà à Kinshasa depuis ce lundi pour produire les tablettes qui ne demandent les mégas pour l’accès à internet, la production de ces tablettes commencera ce samedi à Kinshasa, toutes les machines sont réunies pour relancer l’économie de la RDC”, dit le message publié sur Facebook et illustré par une image mixée du président de la RDC et d’une entreprise de production des tablettes.
Sous Félix Tshisekdi, la RDC sera le premier pays Africain à produire les tablettes électriques et deuxième pays au…
Posted by Brones Emongo on Tuesday, July 28, 2020
Dans ses démarches de vérification des faits, Congo Check a mené ses recherches sur, primo, le premier pays africain à produire les tablettes électroniques. Nos recherches nous ont mené plutôt au Congo Brazzaville où le tout premier smartphone africain a fait son apparition. Conçu depuis 2011 par le congolais Vérone Mankou, agé de 27 à cette époque, ce premier smartphone africain est dénommé “elikya”(espoir en lingala qui est aussi une langue nationale au Congo Brazzaville). Cet appareil conçu au Congo Brazzaville et assemblé en Chine, dispose d’un écran tactile de 3,5 pouces, d’une mémoire RAM de 512 MO et d’un processeur de 650 MHz. Cette tablette possède également un gyroscope, une application de géolocalisation GPS et une connectivité sans limite par son wifi et bluetooth.
Verone Mankou du #Congo invente #smartphone “Elikia” ou "espoir" en lingala sera vendu sous la marque #VMK #Afrique pic.twitter.com/lR49xOZc
— Americagov Français (@AmericaGovFr) February 17, 2013
Pas encore de date probable pour le lancement de la production
Pour ce qui est de la production des tablettes électroniques qui commencerait à produire dès la fin du mois de juillet, Congo Check a contacté le ministère national de l’industrie à travers le conseiller du ministre de l’industrie, Julien Paluku,qui précise plutôt que des concertations ont déjà été tenues entre le gouvernement de la RDC et l’entreprise dite “Industry Five” pour implantation d’une usine de fabrication, en premier lieu, des ordinateurs à Kinshasa dans le cadre de la réforme du système éducatif national.
Une production d’ordinateurs et non des tablettes
Cette même information est confirmée par Albert Mbuyi, directeur pays de Industry Five en RDC: “Je vous corrige tout de suite, c’est une production d’ordinateurs portables, ça c’est la première étape. Nous allons commencer par les ordinateurs portables. Il n’y a aucune date officielle qui a été communiquée pour le début de la production. La date initiale qui avait été prévue pour le 30 juin dernier, cela n’a pas pu se concrétiser pour diverses raisons notamment l’entente avec la partie congolaise n’était pas encore conclut. Le ministre national de l’industrie qui facilite la tâche est entrain de pousser pour finaliser avec la dernière phase avant le lancement. Donc là on projette au mois de septembre si tout va bien” explique-t-il.
“C’est d’abord pour le besoin éducatif. Nous travaillons en partenariat avec Microsoft. Ces ordinateurs seront fabriqués avec un contenu éducatif. Nous sommes en pourparlers avec l’EPSP (ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel) qui prépare le curriculum national qui sera incorporé dans ces ordinateurs. Le premier besoin, c’est celui d’équiper les écoles publiques, deuxième besoin, c’est équiper les banques pour les paies des enseignants” poursuit la source.
Il ajoute que la vérité ce qu’avec les partenaires, la première usine dite Sûrtab qui a commencée à produire des tablettes à Port-au-Prince en Haïti et ensuite une deuxième usine aux États-Unis à Buffalo. Sûrtab USA a fermé à cause de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, puis une troisième, Industry Five à New-York.