Lundi 30 août, une publication Facebook de la page « Congo news. Cd », affirme que l’Assemblée nationale a entériné Dénis Kadima, comme président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Méfiez-vous, cette information n’est pas authentique.
« RDC : Dénis Kadima retenu comme candidat président de la CENI par l’Assemblée nationale. », note faussement cette publication de Congo news.cd
L’infox, ayant généré près de 200 commentaires, a été malheureusement crue par plusieurs internautes. Dans le lot d’une vingtaine de commentaires, l’internaute Fortuna Inkaka a crié au forcing et tricherie. Noël Sesa, comme la plupart d’internautes a manifesté son enthousiasme : « On ne peut pas prendre tout un État en otage. Il faut avancer au lieu de rester sur place », commente-t-il.
Pourquoi cela est faux ?
Parcourant les médias nationaux et internationaux traitant de l’actualité congolaise dont RFI et ACTUALITÉ.CD, Congo check a conclu que la plénière d’entérinement des membres de la CENI n’a pas encore eu lieu. Cependant, le président de l’Assemblée nationale a annoncé sa tenue dans les prochains jours sans préciser la date, c’était à l’issue de son entretien mardi 31 août avec le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
« La plénière pourra avoir lieu d’un moment à l’autre parce que nous devons préparer les dossiers et en même temps, nous devons informer les honorables députés nationaux avant d’organiser la plénière. », a révélé Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale.
Six des huit confessions religieuses qui ont la charge de désigner le candidat président de la CENI sont déjà convenues sur la personne de Denis Kadima. Le rapport de leurs travaux a, d’ailleurs, déjà été déposé au bureau de l’assemblée nationale. La CENCO et l’ECC qui contestent la candidature de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale comptent rencontrer plutôt le Président de la République pour lui faire part de leur refus de la position prise par la majorité des confessions religieuses.
Plusieurs camps politiques, notamment le FCC, l’UNC, Ensemble pour la République et Lamuka plaident pour un large consensus au sujet de cette question. Certains refusent même de prendre part aux réunions de la commission paritaire instituée à l’Assemblée nationale pour traiter de cette question.
Pendant ce temps, Adolphe Muzito et Martin Fayulu appellent à une marche pacifique le 15 septembre prochain sur toute l’étendue du pays en vue de dire non aux tentatives de glissement et de la fraude électorale en 2023 mais aussi à la « dictature » instaurée par le Président Félix Tshisekedi.