Partagée 15 400 fois durant les dernières 24 heures et plus 83 500 fois en trois jours, l’infox a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours en République démocratique du Congo. Le post alarmiste affirme que la consommation d’eau froide est la cause chez l’Homme de maladies graves et mortelles, ce qui est complètement faux.
L’internaute qui la partage explique en ces termes : « L’eau froide ferme quatre veines du cœur et provoque une crise cardiaque. Les boissons froides sont la principale raison de la crise cardiaque. Il crée également des problèmes dans le foie. Il rend la graisse collée au foie. La plupart des personnes qui attendent la transplantation du foie sont victimes de la consommation d’eau froide. L’eau froide affecte les parois internes de l’estomac. Elle affecte le gros intestin. Veuillez ne pas garder cette information pour vous-même. Dites à quelqu’un de la transmettre aux autres, il peut sauver la vie de quelqu’un. »
Cette information est fausse et est basée sur des idées reçues.
Il n’existe aucune preuve médical qui établit un lien entre « boire de l’eau froide » et l’apparition de maladie graves
Dans le discours médical, il est admis que l’eau froide ne représente aucun danger pour les consommateurs. D’ailleurs, nous en consommons tous les jours : chaude, froide ou tiède ! L’eau froide n’est donc pas à l’origine de pathologie graves, telles que la crise cardiaque, les problèmes de foie ou le cancer. Il est communément admis qu’il est préférable d’éviter les boissons hautement glacées. Elles peuvent affecter le corps momentanément parce qu’elles désaltèrent peu, provoquer des maux de gorge bénins ou encore ralentir la digestion. Mais l’eau froide n’est en aucun cas néfaste pour la santé, elle est même indispensable à notre organisme. « Le corps humain peut supporter l’eau de 0 à 40 degrés », explique Bruno Falissard, professeur de Santé Publique à l’Université Paris-Saclay, cité par l’AFP.
Derrière les idées reçues et les fake news, des recherches sérieuses sur les excès de température existent
Il s’agit de l’étude la plus récente. En 2016, l’agence cancer de l’Organisation mondiale de la Santé a révélé que la consommation de boissons très chaudes, « à partir de 65 degrés ou plus » (des températures extrêmement rares) serait « probablement cancérigène ». 23 experts de l’OMS ont ainsi faire des recherches dans plusieurs pays et zones spécifiques, telles que la Chine, l’Iran et la Turquie. Il en ressort que le café bouillant, à une température au-delà de 65 degrés, serait très néfaste pour la santé. En revanche, consommé à une température normale, aucun risque pour les consommateurs. La communication sur cette recherche de l’OMS est consultable et disponible en ligne ici.