Un post où un internaute s’exclame et jure face à la lecture de la notice sur un masque bleu hygiénique a été vu plus de 20 000 fois en 24 heures en République démocratique du Congo. Ce post pousse à faire douter de l’efficacité de masque et pourrait induire en erreur. En effet, ces masques hygiéniques bleus ressemblent aux masques chirurgicaux par la forme et la couleur. Cependant, leur fabrication est différente et il ne faudrait pas attribuer faussement les inefficacités du masque hygiénique (donc uniquement pour l’hygiène) aux masques chirurgicaux. Lisez toujours la notice dès votre achat. Pour réduire les risques liés à la mauvaise utilisation des masques, notre rédaction vous propose une intégrale sur les masques.
En pleine crise de covid-19, la ruée vers les masques, qui manquent dans plusieurs pays, a poussé les gens à trouver des alternatives. Certaines personnes fabriquent leurs propres masques, qui avec des papiers serviettes, qui avec des soutien-gorge.
Même si aujourd’hui les experts conseillent davantage un port de masque, même fait maison, les efficacités des masques diffèrent selon plusieurs facteurs : la matière de fabrication, l’endroit où le masque sera utilisé, la façon dont il le sera ou encore la fonction prévue par le fabriquant, pour le masque.
Il faut certains critères pour qu’un masque soit efficace contre le coronavirus
Un masque n’a pas comme utiliser de seulement couvrir la bouche et le nez. En tout cas, pas dans le contexte de Coronavirus. Il faut que le masque soit certifié EN 149, pour vraiment filtrer efficacement et ne pas faire passer le virus. Cette norme européenne, dont la première version date de 2001 fixe les caractéristiques minimales des appareils de protection respiratoire. Elle comprend des tests de laboratoire, des tests pratiques et certaines exigences pour assurer la conformité des masques. Les points suivants sont analysés :
- Emballage
- Matériaux : résistance aux manipulations
- Essai pratique des performances
- Fuite : fuite totale vers l’intérieur et la pénétration du matériau filtrant
Qui peut donner cette certification ?
Seuls quelques institutions et organismes donnent la certification d’un masque.
Voici quelques organismes européens qui délivrent, après étude des masques, un certificat d’examen qui atteste la conformité et spécifie les caractéristiques des produits :
INRS puis APAVE en France
INSPEC en Grande Bretagne
FACHAUSSCHUSS en Allemagne
Trois types de masque EN 149
Il s’agit ici des types dit FFP1, FFP2, et FFP3. Les Masques FFP2 filtrent dans le sens de l’inhalation. Cela veut dire, ils protègent le soignant quand il consulte une personne malade ça empêche le virus d’entrer.
Puis il y a aussi des masques aux normes FFP3 qui sont les frères aînés de FFP2 et sont plus filtrants. Eux aussi empêchent les particules d’entrer.
Ce sont ces masques, s’ils étaient en grande quantité que les personnes non malades pourraient porter car ça leur éviterait d’inhaler le virus. Mais souvenez-vous des recommandations de l’OMS, il est important de laisser la priorité de port de masques aux personnels soignants et aux aides qui s’occupent des malades du Covid-19.
Puis le masque chirurgical, celui-là empêche le virus de sortir de la bouche ou du nez de la personne malade. Il n’est efficace donc que dans le sens contraire à celui des masques FFP2 ou FFP3. Ils peuvent donc être portés par des patients déjà infectés. Infographie Le Parisien
Par contre les masques en tissus, comme ceux présentés par ces personnalités au ministre de la santé sont peu efficaces. Leur étanchéité n’est pas prouvée du tout, pareil pour leur imperméabilité. Mais, même s’il offrent une protection quasi nulle, certains experts soutienent leur port.
Soyez donc prudent et fiez-vous aux recommandations des professionnels de la santé, plutôt qu’aux vagues des réseaux sociaux.
Cet article mis à jour a été produit avec la participation du Fact-checking Desk de Bangui.