Une information qui circule depuis deux jours affirme que l’actuel ministre de l’industrie Julien Paluku Kahongya a quitté le Front Commun pour le Congo (FCC), pour rejoindre la politique du président Congolais Felix Tshisekedi. Les auteurs de la publication affirment que le ministre de l’Industrie Julien Paluku quitte le FCC avec femme et enfants. Attention, c’est une fausse information.
Cette infox, reprise sous plusieurs formats, soit en photo avec texte incrusté, soit en partie, a suscité le buzz vu la configuration politique actuelle en RDC.
Voici l’infox : « Avant la fermeture de l’arche de Noé, l’ancien gouverneur du Nord Kivu Julien Paluku Kahongya et actuellement Ministre du gouvernement du grabataire Sylvestre Ilunga Ilunkamba vient de claquer la porte du FCC avec femme et enfants. La configuration de la nouvelle majorité présidentielle de l’Union sacrée de la Nation de SEM Félix Antoine Tshisekedi, indique que ça sera un “Grand Chelem” une expression qui ne vient pas du tennis ou du rugby mais d’un coup de bridge appelé “Grand Chelem” ou “Grand Slam” en anglais, … Whaaouh, l’Union sacrée de la Nation est un “Grand coup” du siècle qui va faire date dans toute l’histoire politique de la République Démocratique du Congo et qui porte la signature exclusive de SEM Félix Antoine Tshisekedi, Chef de l’État », publie la page Facebook du nom de Génération K. 48 heures après, cette publication a généré plus de 550 réactions parmi lesquels des partages et commentaires. »
L’information a été plusieurs fois publiée sur d’autres plateformes sur les réseaux sociaux dont Facebook et WhatsApp. C’est le cas du compte Kloden Moushe. Cette page qui affirme que Julien Paluku a quitté le FCC, prédit un désastre au pays dans les prochains jours.
Démenti du cabinet du ministre de l’industrie
Pour vérifier la véracité de ce post, Congo Check a contacté Rachid Kahongya, conseillé financier au ministère congolais de l’Industrie. Nous avons aussi parlé aux membres des plateformes politiques FCC et CACH. Toutes ces sources nient ces allégations et parlent des fakenews.
« Il y a un canal par lequel, le ministre communique. Il a son compte twitter, il a toute une cellule de communication. S’il a une information à communiquer à la population, c’est par ce canal qu’il le fait. Qu’on ne vous trompe pas, il n’y a pas de Kabiliste que Julien Paluku. Julien Paluku est un Kabiliste du cœur. Il est différent des autres qu’on ramasse n’importe où. Il a travaillé avec l’AFDL, c’est un militaire formé par l’AFDL pourquoi il ferait ça aujourd’hui ? Ils ont besoin de Julien Paluku car ils ont trouvé que la personne crédible dans la communauté c’est JPK, ils ont besoin de lui. Il a d’ailleurs effectué une mission à l’extérieur du pays. Ne prenez pas en compte ces déclarations, sont des simples aventures. Julien Paluku est Kabila forever », précise à Congo Check monsieur Rachid Kahongya d’un air étonné.
Le FCC dément à son tour
Contacté à ce sujet, le Front Commun pour le Congo (FCC) du président honoraire de la RDC Joseph Kabila, Papy Kazadi nie pour sa part les faits.
« Ce sont des fausses informations. Julien Paluku n’a pas signifié son départ du FCC, il est encore avec nous et il n’envisage pas ce projet. », confie à Congo Check ce communicateur du FCC.
L’UDPS n’a pas cette information
Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS Tshisekedi en RDC n’a pas cette confirmation non plus. Il précise que la décision de Julien Paluku de quitter son parti devrait être annoncée par lui-même ou par son camp politique.
« Est-ce que c’est interdit à un Congolais de porter son choix sur tel ou tel parti politique ? L’UDPS est-il un mouvement armé ? Pas à moi ou au CACH de se prononcer sur les ambitions politique de Julien Paluku. Le fonctionnement de l’UDPS est différent des autres partis politiques. Comme il est à Goma, c’est au niveau de sa base qu’il pourrait donner sa position de quitter le FCC. », explique à Congo Check Augustin Kabuya.
Conclusion : Julien Paluku Kahongya n’a pas quitté sa formation politique, le FCC pour le Cap pour le changement, CACH. Les deux côtés nient cette information.