Ces derniers jours, les réseaux sociaux en République Démocratique du Congo ont été enflammés par la nouvelle annonçant la destitution de Zoé Kabila à la tête de la province du Tanganyika. Jeune frère de l’ancien Président de la République démocratique du Congo,  Joseph Kabila.  Même si cette nouvelle est vraie, il y a par ailleurs, plusieurs publications imprécises qui circulent sur l’éviction de Zoé Kabila à la tête du Tanganyika, des publications qui donnent place à la désinformation à cause d’une mauvaise contextualisation. C’est comme ceux qui disent que c’est le journal Jeune Afrique qui affirme qu’il a été évincé pour déficit intellectuel notoire.

Ces propos ne sont pas du journal Jeune Afrique, par contre, ces propos figurent parmi les raisons avancées par les députés pétitionnaires de la province du Tanganyika,  des raisons qui  ont poussé aux députés  d’initier une motion de censure contre Zoé Kabila. 

L’une des pages qui ont été les premières à attribuer des faux propos au média Jeune Afrique c’est la page Van Mutoka Official, qui le 6 Mai dernier a publié ce qui suit :

« Selon jeune Afrique, Zoé Kabila souffre d’un déficit intellectuel notoire ne lui permettant pas de rendre compte de sa gestion et de s’exprimer devant les députés provinciaux. » 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=494242435342681&id=109081167192145

Réaction des internautes

Suite à cette publication, certains internautes ont cru que ces déclarations étaient l’œuvre du média Jeune Afrique.  Certains ont déploré non sans véhémence ces déclarations qualifiant même ce média,  d’un média de la honte. C’est comme l’internaute Xavier Patrick Mukangala qui a écrit :

« Jeune Afrique un média de la honte.  Nous connaissons leurs campagnes, qui visent à diviser pour mieux régner.  La démocratie veut que chacun soit libre de défendre ses idéaux les plus légitimes sans pression ni contrainte. »

Si certains internautes se sont mis à critiquer le professionnalisme du média, certains par contre ont vite compris qu’il s’agissait des propos attribués faussement au média.  Samba Sadiki a à son tour écrit :

« Il faudrait peut-être dire que c’est votre page,  le laboratoire de mensonge car un organe de presse comme Jeune Afrique dans son professionnalisme ne peut jamais publier des telles âneries.  »

Les propos des députés pétitionnaires et non du média Jeune Afrique

Dans nos recherches, nous avons eu à parcourir l’article du journal Jeune Afrique qui a été écrit quelques heures après la destitution de Zoé Kabila.  Cet article parle des causes qui ont poussé   à la destitution de Zoé Kabila.

https://www.jeuneafrique.com/1167414/politique/rdc-zoe-kabila-destitue-de-son-poste-de-gouverneur-du-tanganyika/

Dans son intégralité, le journal n’a affirmé nulle part que l’ex gouverneur du Tanganyika souffrait d’un déficit intellectuel, alors que c’est le seul article écrit au sujet de l’éviction de Zoé Kabila à la tête de la province du Tanganyika écrit par JA.  La grande raison qui est en tête dans cet article, les confrères parlent du   non ralliement de Zoé Kabila à l’Union sacrée de Félix Tshisekedi, contrairement à des 25 autres collègues gouverneurs.

Il est vrai que les députés pétitionnaires de la province du Tanganyika avaient annoncé les causes qui les ont amenées à initier une motion de défiance contre Zoé Kabila, parmi ces causes il y a « le déficit intellectuel dont il est accusé Zoé Kabila », un déficit qui,  selon les députés pétitionnaires,   ne lui permet pas d’exécuter les quelques travaux qui reviennent dans ses attributions,  mais aussi,  qui ne lui permet pas de rendre compte devant les élus provinciaux.  L’honorable Koya Mawazo, est un parmi les députés pétitionnaires :

« C’est nous, les députés pétitionnaires qui avons donné cette raison.  Mais il y a bien d’autres raisons.  Nous avons parlé du déficit intellectuel parce qu’il n’a pas été à la hauteur de ses tâches, il ne contrôlait pas bien les ministres provinciaux, et cela a causé plusieurs conséquences. Ce qui nous a poussés de parler du déficit c’est aussi le fait de voir qu’il n’organisait pas des réunions dans lesquelles il devrait mieux s’exprimer. »

Congo Check est parvenu à trouver une copie de la pétition. La raison énoncée précédemment par le député pétitionnaire, y est implicitement inscrite, au point deux, comme vous pouvez le voir dans ces captures.

Pour rappel, Zoé Kabila était destitué après la tenue d’une plénière à laquelle il n’avait pas pris part.  Durant la plénière 13 des 25 députés avaient voté pour sa destitution.

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