En avril 2023, un compte X (anciennement appelé Twitter) fut relayé de milliers de fois par plusieurs médias en ligne et sociaux. Son auteur n’insinuait que l’ex-femme du joueur de Paris Saint-Germain (PSG) et star de la sélection marocaine voulait s’emparer de sa fortune, alors qu’il aurait déjà tout mis « sous le nom de sa mère ». Un an après, le même contenu réapparait sur le nouveau réseau social Threads de la géante entreprise Méta. Mais attention, tout est faux.
Ce post Threads (lien archivé ici) dévoilant la volonté de son ex-femme de récupérer la moitié de sa fortune, alors qu’elle était sous le nom de la mère de la star du football Hakimi, est erroné. Publié le 24 mai 2024, la légende du post lit : « L’épouse d’Hakimi a demandé le divorce du joueur du PSG après 3 ans de mariage et a exigé la moitié de tous les biens du footballeur. Malheureusement pour elle et à sa grande surprise, elle a découvert qu’il n’y avait pas de fortune, car le tribunal l’a informée que son mari multimillionnaire ne possédait rien puisque toutes ses propriétés étaient enregistrées au nom de sa mère. Hakimi gagne 1 million d’euros par mois avec le PSG et dépose tout l’argent sur le compte de sa mère. Maisons, terrains, voitures, bijoux, vêtements ».
Une fake news à caractère misogyne
Tout part d’un tweet (X) diffusé en avril 2023. L’auteur affirme que l’ex-femme d’Hakimi, Hiba Abouk, tente de s’emparer avec sa fortune après 3 ans de mariage. Mais ce ne sera pas aussi facile que ça, puisque selon toujours ce tweet, le joueur du PSG et star de la sélection marocaine aurait déjà enregistré tout l’argent sous le nom de sa mère. Le dossier du divorce est en instance, sur les réseaux sociaux, les fans s’en réjouissent, commentant le post dans tous les sens.
Une recherche avec ces mots clés : « Hakimi, divorce, fortune au nom de sa mère », permet de retrouver cet article de fact-checking prouvant qu’il s’agit d’une fake news misogyne d’autant que « le tweet trompeur laisse entendre que les époux Hakimi se seraient mariés sous le régime matrimonial de la communauté des biens. Ce qui signifie que tout ce qui est acquis (revenus, biens, dettes) pendant le mariage est divisé entre les deux au moment du divorce. Une option peu probable au regard de la situation du couple, l’un étant footballeur avec des revenus estimés à plus de 12 millions d’euros par an, quand l’autre est une actrice dont la fortune est estimée à plusieurs millions d’euros. En résumé, il est impossible que Madame Hakimi ait pu découvrir qu’elle n’avait pas le droit à 50% de leur patrimoine commun, pour la simple et bonne raison que les deux époux connaissaient forcément leur régime matrimonial. Et Monsieur Hakimi n’avait donc pas besoin de dissimuler sa fortune au nom de sa mère, puisque sa femme n’y aurait pas le droit ».
Ces explications corroborent les preuves factuelles fournies par le magasine panafricaine Jeune Afrique dans cet article titré : « Divorce d’Achraf Hakimi : itinéraire d’une fake news misogyne ».
Congo Check a tenté sans succès d’entrer en contact avec l’auteur du post en cours de vérification sur Threads, pour savoir sa source d’information.