« Si un pays européen ose s’inviter en Ukraine, je serai aux côtés de la Russie sans hésiter ! ». Ces propos attribués au président nord-coréen Kim Jong-un ont été postés sur la page Facebook de la journaliste Mira Mboma ce 1er mars 2022. Pourtant, aucune source factuelle n’atteste cette déclaration.

https://web.facebook.com/MbomaMira/posts/565553334912251

En moins de 24 heures, la publication de Mira Mboma a connu un succès considérable, réunissant 1.500 réactions et près de 600 commentaires tout en générant une centaine de partages. Dans les commentaires, les internautes n’ont même pas douté une seule seconde de l’authenticité de ces propos.

Pourtant de manière officielle, le dirigeant nord-coréen n’a pas promis sa participation à la guerre russo-ukrainienne. A ce jour, la seule réaction connue de la Corée du Nord a été livrée par un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et relayée par l’Agence de presse nord-coréenne.

Pour Pyongyang, la crise ukrainienne est pleinement due à la « politique hégémonique des États-Unis et de l’Occident qui se livrent à l’arbitraire envers les autres pays ». La Corée du Nord dénonce également le mépris de la demande raisonnable et juste de la Russie d’obtenir une garantie légale de sécurité. Ce qui, selon le communiqué, a « systématiquement sapé l’environnement de sécurité de l’Europe (…) tout en poursuivant avec défi l’expansion de l’OTAN vers l’Est ».

Nulle part, elle a fait ouvertement mention d’un engagement militaire aux côtés de la Russie

Pour retrouver cette prétendue déclaration de Kim Jong-Un, nous avons également visité les médias qui font la part belle à la crise en Ukraine mais également le site de Yonhap, l’agence de presse sud-coréenne, qui traite conséquemment l’actualité de son voisin du Nord. Les deux démarches ont permis de conclure à l’inexistence de ce discours alors que l’auteur du post a refusé toutes nos sollicitations en vue d’en savoir plus sur la source de cette prétendue déclaration.

Depuis la montée de la crise en Ukraine, les réseaux sociaux semblent devenir l’autre terrain des affrontements où les infox sur cette guerre fleurissent. Pourtant, la circulation de la mauvaise information peut accroitre la psychose au sein des populations et contribuer à la terreur.

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