La publication partagée sur Facebook depuis le 27 mai 2020 et vue plus de 558 milles fois indiquant que le docteur Jérôme Munyangi évoque la théorie du complot relative à la crise du Coronavirus en RDC et éprouve son regret est fausse constate Congo Check, qui relève des failles techniques dans cette déclaration, prouvant qu’elle ne provient pas de ce chercheur.
« J’ai été appelé en RDC mon pays et reçu par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour travailler en stricte collaboration avec d’autres experts de l’Institut National de Recherche Biomédicale ( INRB ), vous serez peut-être surpris, mais je peux vous assurer que jusqu’à présent mon protocole d’essai clinique n’est pas le bienvenue à l’INRB. Je travaille à distance, et rencontre rarement les experts de l’INRB » écrit le post qui enregistre jusqu’à ce jour 500 commentaires et plus de 1100 partages.
« Récemment j’ai demandé 20 malades atteints du covid-19 pour leur apporter des soins appropriés avec ma portion d’Artemisia qui s’avère très efficace et médicalement très prophylactique, mais je n’ai pas de suites, ni de l’INRB, ni du Ministère de la santé, afin de justifier le refus de l’INRB quant à ce, le Ministre de la Santé Docteur Longondo m’expliquait que les malades ne veulent pas être traités par l’Artemisia, chose que je n’arrive pas du tout à croire. Maintenant je me demande s’il n’y aurait pas un complot dans cette affaire, ou si nos autorités veulent que la situation s’aggrave pour enfin agir. C’est désolant et très méprisant» poursuit l’auteur de la publication.
Ci-dessous, Congo Check établi une liste d’assertions démontrant que les éléments donnés par cette publications sont faux :
- L’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) n’est pas l’organe d’approbation des médicaments
L’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) n’est pas l’organe habilité dans l’approbation des médicaments ou de leurs essais cliniques. Bien que conduisant la riposte contre la Covid-19 via le comité multisectoriel de riposte à la maladie au Coronavirus, cette institution n’intervient pas dans l’homologation des médicaments. Ce laboratoire national peut être associé dans les phases de recherches sur les molécules thérapeutiques, mais n’est pas l’entité décisionnelle pour se prononcer sur la conformité d’un remède. Dans un entretien avec Congo Check, Miphy Buata, chargée de communication multisectoriel de riposte à la maladie au Coronavirus indique clairement que l’INRB n’est associé à l’évaluation d’aucun médicament contre la Covid-19. Le post publié sur Facebook indique que l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) est à la base du blocage de la validation du traitement du docteur Jérôme Munyangi, ce qui est faux à en croire les explications données ci-haut.
- Le ministre de la santé ne peut singulièrement s’opposer à l’essaie clinique d’un médicament
La même publication explique que l’actuel ministre Congolais de la santé Eteni Longondo s’est opposé à l’essaie clinique du protocole extrait de l’Artemisia proposee par Jérôme Munyangi. Ici, il faut egalement preciser que le ministre de la santé n’a pas qualité de refuser ou d’approuver le déroulement d’un essaie d’un traitement. Ces prérogatives sont dévolues au comité national d’ethique de la santé.
- L’essai clinique du protocole du docteur Jérôme Munyangi a été approuvé, pas un médicament
La publication indique également que le docteur Jérôme Munyangi a récemment demandé 20 malades atteints de Covid-19 afin de leur apporter des soins appropriés avec sa portion d’Artemisia qui s’avère très efficace et médicalement très prophylactique. Pourtant, la lettre du comité national d’ethique de la santé qui a approuvé le début d’essaie clinique du protocole du docteur Jérôme Munyangi sur les malades atteints de Covid-19 à l’hopital de Monkole à Kinshasa precise que l’essai clinique porte sur un traitement expérimental et non un médicament déjà jugé efficace tel que relayé par la publication. Vous pouvez lire ici l’article détaillé de Congo Check sur l’approbation du protocole d’essai clinique du docteur Jérôme Munyangi.