Sur Facebook, des internautes ont annoncé avec insistance, au courant du mois de juin, l’inscription du Rwanda sur la liste rouge de voyage de États-Unis. Selon ces publications, les ressortissants américains sont désormais interdits de se rendre au Rwanda. Cette affirmation est pourtant incorrecte.
« Le Rwanda bascule dans la liste rouge des États-Unis », lit-on sur ces publications. Pourtant, la réalité est beaucoup plus nuancée. Si la majeure partie du pays reste ouverte aux voyageurs américains, des avertissements spécifiques et plus stricts sont émis pour des zones frontalières avec la RDC, particulièrement sensibles.
En clair, aucune interdiction totale n’a été décidée. Contrairement à ces publications, les États-Unis ont plutôt supprimer, depuis le 16 juillet, plusieurs territoires rwandais de cette zone rouge, notamment les zones frontalières avec le Burundi. Washington a également prôné une vigilance accrue pour certaines régions. Le Département d’État américain, l’organisme en charge des avis aux voyageurs, maintient actuellement un « avis de voyage de niveau 2 : Faire preuve d’une prudence accrue pour l’ensemble du Rwanda ». Cet avertissement signifie que les voyageurs sont invités à être plus vigilants que d’habitude en raison de risques potentiels, mais cela ne constitue en aucun cas une interdiction de voyager.

Selon le Département d’État, ce niveau d’alerte général est justifié par un « potentiel de violence armée » pouvant survenir n’importe où dans le pays, un facteur que les autorités américaines prennent toujours en considération.
Cependant, la situation se durcit considérablement lorsqu’il s’agit des régions frontalières du Rwanda avec la République Démocratique du Congo.
Les districts de Rusizi et de Rubavu, tous deux situés à moins de 10 kilomètres de la frontière congolaise, sont explicitement désignés comme des zones de « niveau 4 : Ne pas voyager ». Ce niveau est le plus élevé et indique un risque sérieux pour la sécurité des voyageurs. La raison de cette classification sévère est la présence avérée de « violences armées » dans ces zones. Contactée pour un commentaire, le département d’État n’a pas réagi. Congo Check a également monitoré les médias sans retrouver cette information.