Alors que le débat autour de la révision constitutionnelle bat son plein en RDC, des propos attribués au recteur de l’Université de Lubumbashi (UNILU) sur ce sujet font le tour des réseaux sociaux. Ce contenu prétexte que le recteur Gil-bert Kishiba Fitula aurait averti le président de la République sur le risque de balkanisation du pays en cas de révision cons-titutionnelle. Pourtant, ces propos lui sont faussement attri-bués. « Ce n’est pas la constitution que Tshisekedi veut changer. C’est le pays qu’il veut diviser et incendier par la rupture de notre pacte républicain.
L’article 220 de la Constitution est non négociable », lit-on sur plusieurs publications, principalement relayées par la page Actualités point plus qui les a par la suite supprimés après avoir été approché par Congo Check.
Cependant, plusieurs autres sources sur Facebook ont repris cette même désinformation.
Pour vérifier l’information, nos équipes ont contacté le bureau du recteur de l’UNILU qui a formellement démenti ces propos. Lilas Nyota, Attachée de presse au Rectorat, a qualifié cette publication de « totalement fausse et diffamatoire ». « Le Recteur Gilbert Kishiba Fitula n’a jamais tenu de tels propos », a-t-elle expliqué, dénonçant dans la foulée une « tentative malveillante » de nuire à l’honneur du prof Kishi-ba.
Congo Check a également contacté le journaliste Lionel Ka-songo, basé à Lubumbashi qui a démenti cette affirmation. « Non, il n’a pas dit cela en ma connaissance », a-t-il expliqué. En RDC, des voix divergent depuis que le président Tshisekedi a ouvertement affiché son intention de toucher à la Constitu-tion. Certains y soupçonnent une tentative de maintien au pouvoir.