Il circule une capture d’un tweet attribué au journaliste congolais Stanis Bujakera sur les réseaux sociaux, Facebook y compris. Ce 23 novembre, un internaute l’a aussi posté sur Facebook et il est possible d’y lire que la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka est à la base du détournement de plus de 300 millions de dollars depuis 2021. Cependant, après avoir joint les acteurs cités dans l’affaire ainsi que le présumé auteur de ce tweet, il en ressort que tout est faux.
“Lualaba; Fifi Masuka serait l’auteur du détournement de 300 millions$ depuis 2021 et pour flouer L’IGF, elle a sudoyé le PGR en faisant arrêter 3 innocents afin de les présenter comme coupable pour justifier c faux dossier à 14 millions$ alors qu’il s’agit de 300 millions$.’’
Une infox partagée sur d’autres pages Facebook, notamment celle de Michka Kongolo avec comme légende : “Transmis tel que reçu”.
Sur la page également de cette même information est sur la page Canard Bleu Kinshasa.
Dans sa mission de vérification des faits, Congo Check a contacté la cellule de communication du gouverneur de la province de Lualaba , Loïc Katshung son coordinateur avance que cette information est fausse: ” Sachez que cette information est fausse” soutient-il.
N’ayant pas retrouvé ce tweet sur le compte officiel certifié du journaliste Stanis Bujakera, Congo check a décidé de le contacter. “C’est un montage” argumente ce correspondant de Jeune Afrique, Reuters…
Sur sa page, l’activiste George Kapiamba dément également l’information selon la quelle il a retweeté cette fausse publication comme démontré sur la capture en cours de vérification. “Je n’ai jamais retweeté cette fakenews. Je mets en garde les cybercriminels, auteurs de cet acte, contre l’utilisation abusive de mon nom. Une enquête vient d’être lancée pour les identifier ainsi que leurs complices” alerte le président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice.
Il existe des applications capables de crée une fausse conversation Facebook, Whatsap mais également Avec Tweetgen (une application) gratuite sur Playstore, il est facilement possible de créer une publication et l’attribuer à compte Twitter, même s’il est certifié. Le réflexe appelle à consulter le compte originale et les retweets visibles pour vérifier la présence du contenu sur ces plateformes et ne jamais se fier aux captures d’écran, seul moyen de partage de cette forme de désinformation.
Cette désinformation est dangereuse car elle ternit la réputation et la renommée du journaliste congolais Stanis Bujakera, de la gouverneure Fifi Masuka et son gouvernement et peut mettre en conflit les institutions de l’État et le journaliste car sans se rendre compte de la fausseté de ce contenu, le gouvernorat du Lualaba a réagi, indexant le manque de professionalisme du journaliste, aussi victime de ce montage. Voilà pourquoi Congo check s’engage à détruire ce genre d’information.