• Des publications circulent sur la toile depuis ce mercredi 16 décembre dernier, affirmant que le président du Sénat, Alexis Tambwe Mwamba aurait accepté de démissionner dès la réception d’une prétendue pétition initiée contre son bureau.
  • Les médias qui ont relayé cette information affirment que Tambwe Mwamba Alexis l’a déclaré dans son discours de clôture de la session parlementaire de septembre le 15 décembre dernier à Kinshasa.
  • Méfiez-vous, il s’agit d’une interprétation médiatique erronée des propos de Tambwe Mwamba. Congo Check a consulté son discours et n’a trouvé ce passage de démission des suites d’une pétition nulle part.

« RDC : Tambwe Mwamba Alexis promet de démissionner. Lors de la cérémonie de la clôture de la session ordinaire de septembre qu’il a lui même présidé, le président de la chambre haute du parlement a promis dans son discours, de démissionner dès la réception d’une pétition contre lui et son bureau », lit-on notamment sur la page Facebook infos.cd.

Une information relayée également sur le site de la Radio Okapi. Média de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo (radiookapi.net).

Interprétation erronée

Congo Check a parcouru le discours du président du Sénat Congolais lors de la cérémonie de clôture de la session, et n’a trouvé nulle part où Alexis Ntambwe Mwamba a exprimé « en des termes claires » sa volonté de déposer sa démission dès la réception de l’une prétendue pétition initiée contre lui.

D’entrée de jeu, son conseiller en communication affirme à Congo Check que l’information a été mal interprétée par les médias.

« La radio Okapi a publié une fausse information. Elle a mal communiqué le message », a déclaré Steve Wembi, conseiller en communication du président de la chambre haute du parlement Congolais. Sur ses réseaux sociaux, ce dernier a exigé à la Radio Okapi de corriger son article.

Congo Check remarque également que dans son discours, Ntambwe Mwamba a abordé principalement les questions liées à la résurgence de la pandémie du coronavirus en République Démocratique du Congo, des questions sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays, la loi des finances et brièvement la situation politique.

Sur la question politique, Congo Check n’a trouvé nulle part une déclaration concernant une démission, suite à une pétition.

« Vous conviendrez avec moi que, sur le plan politique, notre pays fait face à une certaine incertitude. En effet, depuis quelques temps, certains acteurs politiques se livrent à un jeu dangereux qui détourne l’attention des vraies attentes du peuple.
Celui-ci se demande que va apporter cette gesticulation politique sur l’amélioration de son quotidien. Que présage cette crise sur l’avenir du Congo ? Rien ne nous permet de lui réserver un tel traitement. Il est possible qu’effectivement quelques problèmes nous éloignent les uns des autres ou carrément nous opposent. Dans une démocratie, toutes les questions trouvent leurs réponses dans la Constitution et les lois de la République »
, a-t-il notamment déclaré sur la situation politique de l’heure.

« L’impression d’être devant des questions insolubles procède simplement de la mauvaise compréhension et définition du problème. L’occasion est indiquée pour citer Albert Einstein qui dit : “un problème sans solution est un problème mal posé”. Malheureusement, les effets de cette incertitude politique dans laquelle le pays gît sont graves et se manifestent sur différents plans de la vie nationale.L’économie nationale est mise à rude épreuve. Les entreprises tant publiques et privées fonctionnent presque négétativement. Il s’ensuit que le Gouvernement peine à mobiliser les recettes nécessaires à la réalisation des projets pour lesquels il a été investi. En sus, la paie des fonctionnaires manque souvent son rendez-vous et a acquis l’habitude de s’effectuer par secteur », a-t-il chuté avant d’aborder la question sécuritaire.

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