Une publication sur le compte Facebook « Noé Wembo » affirme que les éléments Mai Mai ont tenté d’attaquer la base des casques bleus Marocains basés à OPRP près de Goma ce mardi 13 avril. Un jour après, la publication a généré plusieurs dizaines de commentaires.

« Ici vers OPRP où je me trouve les Mai Mai tentent d’envahir la base des casques bleus marocains », lit-on sur le compte dénommé Noé Wembo.

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Réactions des internautes

Certains internautes n’ont pas cru à l’infox, c’est le cas  Jean Claude Kalere Richelieu.

« Tu les as vus où ? Évitez le mensonge », dit-il.

 « Mai mai ku oprp ? Eskbalitokea wapi ? Vdr Mai Mai à OPRP ? Ils sont venus d’où » ? S’interroge Djdanny Bloss Magufuli.

D’autres ont semblé croire à l’infox.

« Cyprien Lusenge Et si la question était une riposte et empêcher les manifestants d’oublier sa vraie cible? C’est une politique qui se joue à mon humble avis », note Joe Jm.

« Si tel est le cas, la cible est connue. Espérons que l’on ne va pas nous distraire avec une cible imaginaire du genre tribale ou communauté », commente pour sa part Cyprien Lusenge.

Pour vérifier cette information, Congo Check a contacté la Monusco, la société civile de Nyiragongo, les FARDC et un responsable Mai Mai. Toutes ces sources rejettent la présence des Mai Mai lors des émeutes à Buhene.

La société civile dément

Contactez, Faustin Nzabayo de la société civile du territoire de Nyiragongo nie les faits. Pour lui, ce sont des jeunes du coin qui ont été manipulés.

« Ce sont des jeunes, des enfants d’ici, qui ont été manipulés par un politicien. Ils ont réussi à ravir une arme aux FARDC, les FARDC ont ouvert le feu après que ces jeunes se soient déjà retirés. Il ne s’agit pas de Mai Mai. C’est faux »,  précise à Congo Check Zabayo Maliro Faustin, Président du Conseil Territorial de la Jeunesse de Nyiragongo. 

L’armée n’a pas identifié les assaillants

Congo Check a par la suite contacté, le major Guillaume Njike Kaiko, il affirme que les FARDC ont repoussé une attaque mais il ne s’agit pas de Mai Mai. 

« L’armée n’a pas la confirmation que ce sont des éléments Mai Mai qui ont tenté d’attaquer la base de la Monusco. Il s’agit d’un groupe d’hommes armés. Nous ne pouvons pas affirmer que ce sont des Mai Mai », confie à Congo Check le Major Guillaume Njike Kaiko, Porte-parole des opérations sokola 2.

La MONUSCO parle des manifestants contre sa base

Mathias Gillman, porte-parole de la MONUSCO, précise à Congo Check que des manifestants ont tenté d’attaquer l’une de ses bases à Goma.

 « Il y a effectivement eu des manifestants qui se sont approchés de la base mais sans incident majeur. Nous n’avons pas d’éléments qui permettent d’identifier les manifestants », dit-il.

Un responsable  Mai Mai dément

Nous avons contacté le général autoproclamé Maachano, responsable du groupe armé Maï Maï actif dans le territoire de Masisi. Celui-ci dément la présence de ses hommes en ville de Goma ou en territoire de Nyitragongo.

« Nous n’avons jamais attaqué de bases de la MONUSCO. Le Mai Mai défend les intérêts du pays.  C’est faux nous ne sommes pas dans le territoire de Nyiragongo ni à Goma, comment nous allons attaquer une base près de Goma », précise ce chef rebelle. 

Mardi 13 avril, alors que la population était en pleine manifestation contre la MONUSCO en RDC, plusieurs coups de balles ont été entendus dans le territoire de Nyiragongo près de Goma. Des morts et des blessés ont été enregistrés.  

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