Sur cette photo, largement partagée sur les réseaux sociaux, Facebook notamment, il est possible de voir Willy Ngoma, porte parole du groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23) tout sourire avec un membre du contingent kenyan de l’ « Eastern African community ». La légende explique que c’est la preuve qu’il y a complicité entre ces deux parties. Pourtant, la photo a été prise lorsque le M23 a rendu certaines régions de la cité de Kibumba aux forces de l’EAC.

« La complicité M23 – EAC. La République Démocratique du Congo n’a pas de chance », telle est la description accordée à cette photo partagée une vingtaine de fois.

Contexte

Pour vérifier cette photo, Congo Check l’a introduite dans l’outil d’images inversées de Google qui nous a ressorti une vidéo d’une des rares séquences prises lors du passage de Kibumba aux forces de l’EAC. Cette cérémonie qui s’était passée en toute quiétude le 23 décembre 2022, avait connu la présence de quelques officiers militaires congolais, des journalistes et bien évidemment la force kenyane qui devrait normalement occupée la région jadis contrôlée par les rebelles du M23.

https://twitter.com/TellerOfTruthKE/status/1615720882307055616?t=8gAIYkOW4doReia86sXKVg&s=19

Ce contexte est plusieurs fois repris par plusieurs autres sources médiatiques de la région qui soulèvent d’autres détails comme l’avait présenté les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), d’une mise en scène faite par les rebelles.

Rumeurs sur fond de l’inefficacité de la force régionale de l’EAC

Les rumeurs de la complicité M23-Force de l’EAC sont nées suite à des révélations et des doutes émis par certains mouvements citoyens qui décrient le non passage à l’offensive de cette force sensée combattre les rebelles.

https://amp.france24.com/fr/émissions/journal-de-l-afrique/20230118-rd-congo-une-manifestation-contre-la-force-est-africaine-dispersée-à-goma

Une photo capable raviver la situation

Cependant, cette photo décontextualisée n’est en rien une preuve qu’il y’a complicité entre ces différentes forces. Elle ne peut donc qu’envenimer et replonger la population gomatracienne dans des manifestations et des violences.

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