Sur les réseaux sociaux, principalement Facebook et WhatsApp, des internautes s’interrogent sur l’authenticité d’un document dénonçant l’ingérence et l’accord de défense entre la République Centrafricaine et le Rwanda. Congo Check, qui a s’est entretenu avec les auteurs de ce communiqué confirme son contenu.
“Pourquoi devrions-nous nous en cacher, ne pas le dire clairement et protester vigoureusement ? La question de l’invasion civile, économique et professionnelle de la Centrafrique par des Rwandais de toutes catégories et classes sociales, et l’ingérence du Rwanda dans les affaires politiques de notre pays, n’est plus, ni une simple théorie ni un complot imaginaire. Il s’agit bien d’un état de fait observable qui mérite analyse, réflexion et action…” relayent plusieurs pages Facebook avant que d’autres internautes ne s’interrogent sur l’originalité d’un document d’un parti politique soutenant cette démarche.
Dans un communiqué de presse rendu public par le Parti Démocratique Centrafricain (PDCA) et authentifié par Congo Check, cette formation politique appelle toutes les populations centrafricaines à faire preuve d’un sursaut patriotique, afin de sauver la République face au projet du référendum constitutionnel en cours. Ce communiqué signé par son président Jean Serge Wafio dénonce aussi l’ingérence rwandaise et l’accord de défense entre ces deux pays dont le Rwanda et la République centrafricaine.
Contacté par la rédaction de Congo Check, Jean Serge Wafio affirme que telle est la position de son parti politique face au projet du référendum constitutionnel en cours et
Dans ce document d’une page, le PDCA appelle les forces vives de la nation à adresser des pétitions et mémorandums communs, à la communauté internationale afin de dénoncer l’ingérence du Président rwandais Paul Kagamé dans la politique centrafricaine. Il demande aussi que ces mêmes pétitions et mémorandums soient adressés au Secrétaire général des nations unies, afin de solliciter la relève de la cheffe de la Minusca la rwandaise Valentine Rugwabiza, et le retrait du contingent rwandais de la mission onusienne en Centrafrique.
Ce communiqué a été publié par le PDCA au moment où certains députés centrafricains de la majorité présidentielle et d’autres mouvements proches du pouvoir envisagent la modification de la constitution du mars 2016, ce qui a suscité la vive réaction et réprobation des forces vives de la nation centrafricaine.