Les affrontements entre les FARDC et le M23 se poursuivent dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu et font des victimes malgré les appels à l’apaisement de la communauté nationale et internationale.
Des tensions au cœur de plusieurs infox créées par les internautes.
C’est dans ce contexte que la Page Facebook « Néo Télévision Africa » affirme que Azarias Ruberwa ancien ministre d’État de la décentralisation à porter son soutien à ce mouvement en sortant de son silence en date du 09 juin 2022.
Attention, il s’agit d’une ancienne vidéo
« Exclusif, dossier Banyamulenge et M23, Azarias Ruberwa sort de son silence et dénonce un discours de haine qui se développe » écrit la page Facebook Néo Télévision Africa.
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La vidéo est d’octobre 2020
La vidéo partagée a été publiée sur YouTube et dans une émission de Bosolo na Politik. Ce qui a poussé à Congo Check de remonter la vidéo originale.
Des résultats prouvent qu’il s’agit d’une conférence de presse tenue par Azarias Ruberwa en date du 14 Octobre 2021 et relayée par l’émission YouTube Bosolo na Politik avec comme thème « Azarias Ruberwa et il s’agissait d’un coup bas politique » avec quel extrait tiré tels que : « le concept de haine, d’intolérance, d’exclusion, ce sont des mots qui existent réellement comme manger, se promener, marcher et qui s’exécutent.
Regarde même dans les réseaux sociaux, aujourd’hui qui appellent à prendre des machettes contre les Banyamulenge ou les Tutsis, ce message on les a jusqu’aujourd’hui même, je parle d’une portion des gens qui ensorcellent le pays qui enveniment les autres » avait dit Azarias Ruberwa alors ministre d’État en charge de la décentralisation.
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La destruction de cette fausse nouvelle était plus importante du fait qu’une simple interprétation de ces propos attribués à Azarias Ruberwa peut rallumer les tensions en cette période des conflits.
Et surtout dans les hauts plateaux du Sud-Kivu où des conflits entre les Banyamulenge et les ethnies locales ne cessent de s’enregistrer du jour au lendemain avec plusieurs impacts, un probable soutien d’un leader Banyamulenge aux M23 mettrait en péril les vies de centaines d’habitants.