Cet article n’est pas un fact-check, mais plutôt un résumé expliquant deux processus de trouble digestif : la constipation et le vomissements. Pour écrire cet article, nos équipes se sont fier aux recherches sur les sites officiels de santé, citant aussi des spécialistes reconnus.
- Constipation, c’est quoi : “La constipation se définit par une diminution de la fréquence des selles associée à une difficulté pour les évacuer. On distingue la constipation passagère de la constipation chronique pour laquelle une cause est recherchée.“, écrit Amélie, site de l’assurance maladie en France.
Les symptômes de la constipation
La fréquence normale des selles varie largement d’un individu à l’autre (entre trois par jour et trois par semaine).
On parle de constipation lorsque les selles ne progressent pas suffisamment rapidement dans le côlon (gros intestin), ce qui se traduit par :
- des selles trop peu fréquentes,
- des selles trop dures responsables de difficultés de défécation.
Chez l’adulte, une constipation peut être évoquée lorsque :
le rythme habituel d’émission des selles est perturbé devenant anormalement allongé : moins de trois selles par semaine ;
les selles changent de consistance devenant plus dures. Il devient difficile, voire douloureux, d’aller aux toilettes. Les selles peuvent également être peu abondantes et leur expulsion semble incomplète.
La constipation est souvent associée à une sensation d’inconfort au niveau du ventre (abdomen), des crampes et des ballonnements abdominaux.
Alternance de diarrhée et de constipation
Les selles sont tantôt liquides et tantôt dures : dans ce cas, il peut s’agir de ce que l’on appelle une “fausse diarrhée sur constipation”.
La constipation peut être occasionnelle ou chronique si les symptômes persistent depuis plus de six mois. Cependant, même installée depuis longtemps, elle peut être enrayée grâce à des mesures diététiques et d’hygiène de vie et éventuellement grâce à des mesures thérapeutiques.
Les causes d’une constipation occasionnelle
Chez l’adulte, la constipation occasionnelle est, en général, due à :
- un changement dans les habitudes quotidiennes : voyage, modification du régime alimentaire, stress, immobilisation, alitement, hospitalisation… ;
- une situation de vie particulière comme les derniers mois de la grossesse ;
- la prise temporaire d’un médicament (médicament contre la douleur par exemple) ;
- ou au fait de “se retenir” et de ne pas répondre au besoin d’aller à la selle (par exemple en présence d’hémorroïdes ou de fissure anale).
Constipation chronique : des facteurs multiples en cause
D’autres situations sont susceptibles d’entraîner une constipation plus ou moins durable.
Une alimentation déséquilibrée
Une alimentation pauvre en fibres (pauvre en céréales complètes ou légumineuses) associée à une consommation insuffisante d’eau favorise la survenue d’une constipation.
Celle-ci est également observée lorsque que l’apport calorique est faible, en particulier dans les troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie mentale.
Une activité physique faible
L’activité physique améliore le transit intestinal. Le manque d’activité physique et la sédentarité en particulier chez les personnes âgées et chez les personnes à mobilité réduite favorisent la constipation. La diminution de la mobilité est souvent associée à d’autres facteurs qui augmentent le risque de constipation (prise de médicaments, alimentation inadaptée…)
Une maladie
La prise de médicaments pour soigner une maladie en cours, notamment certains antidouleurs, anticonvulsivants, antidépresseurs, diurétiques ou médicaments utilisés contre l’acidité gastrique entrainent une constipation. Si vous prenez un traitement prolongé, consultez la notice ou demandez conseil à votre pharmacien.
La constipation chronique est également présente dans la colopathie fonctionnelle ou syndrome de l’intestin irritable et elle est associée à des maux de ventre et un ballonnement … lire la suite ici.
Traitement : nous avons consullté le site spécialisé Vidal
Il en existe deux types : une melangeant diététique et hygiène, et l’autre médicamenteuse.
Quelles sont les mesures hygiénodiététiques préconisées en cas de constipation ?
En cas de constipation occasionnelle ou chronique, des règles hygiéno-diététiques suffisent souvent à rétablir un transit normal. Les mesures les plus efficaces sont les suivantes :
Arrêter les médicaments pouvant occasionner une constipation : cet arrêt ne doit pas se faire sans l’accord du médecin qui vous a prescrit les médicaments.
Améliorer la position sur les toilettes pour faciliter l’évacuation des selles : soulevez vos pieds à la hauteur de la cuvette, en les posant sur un marchepied.
Améliorer l’aménagement des toilettes, même si aucune étude n’a porté sur ce sujet.
Enrichir votre alimentation quotidienne en fibres : fruits, légumes, céréales complètes, noix, pruneaux, etc. Certains produits naturels permettent d’augmenter la teneur en substances de lest des aliments, tels que le son de blé, ou les graines de psyllium ou de lin. Une supplémentation avec des médicaments ou des produits diététiques peut être prescrite. Elle doit se faire de manière progressive sur 2 semaines afin de réduire les effets indésirables de type ballonnement et inconfort digestif.
Boire des eaux riches en minéraux surtout en magnésium, sel minéral qui a un effet laxatif significatif.
D’autres mesures hygiénodiététiques sont parfois proposées, mais leur intérêt n’a pas été formellement démontré.
Augmenter vos apports en eau en buvant au moins un à deux litres de liquide par jour, sous forme d’eau, de tisanes, de jus de fruits, de soupe. La prise de liquide favorise la régularité des selles. N’abusez ni du café ni du thé ni des boissons gazeuses (colas).
Faire de l’exercice physique. L’activité physique peut stimuler le transit intestinal, notamment lorsque les muscles abdominaux sont sollicités. Les personnes alitées pour cause de maladie doivent essayer de se lever et de marcher aussi souvent que le médecin l’autorise, pour stimuler l’envie d’aller à la selle.
Augmenter les apports alimentaires. Cette mesure n’est recommandée que chez les personnes jeunes qui suivent un régime amaigrissant ou qui souffrent d’anorexie mentale, ou les personnes âgées en perte d’appétit.
En cas d’échec des mesures hygiénodiététiques, le médecin peut prescrire un traitement médicamenteux par laxatifs. Les laxatifs ont pour objectif de faciliter le transit et l’émission des selles. Ils se différencient par leur mode d’action. L’usage prolongé de certains laxatifs est déconseillé.
Les différents types de laxatifs utilisés pour combattre la constipation chez l’adulte
Les experts recommandent de privilégier les laxatifs de lest et les laxatifs osmotiques. Ces deux types de laxatifs ont démontré leur efficacité et sont dénués de toxicité. Ils peuvent être utilisés après les mesures hygiénodiététiques et/ou en complément de celles-ci.
Les laxatifs de lest
Les laxatifs de lest modifient la consistance des selles en augmentant leur teneur en fibres et autres constituants non digestibles qui retiennent l’eau dans les selles. Ils produisent des selles plus volumineuses et plus molles. Leur effet débute habituellement 48 heures après la prise du laxatif.
Les laxatifs de lest sont constitués par deux types de substances : les fibres alimentaires et les mucilages.
Les fibres alimentaires sont les constituants cellulosiques et ligneux des aliments. Elles existent dans les légumes et, surtout, dans les enveloppes des « grains » de céréales (blé, orge…).
Les mucilages sont des substances d’origine biologique principalement extraites de graines (psyllium, ispaghul). Ils exposent à un risque d’obstruction de l’œsophage et de fécalome lorsque ces graines sont prises avec une quantité insuffisante d’eau.
Les laxatifs de lest peuvent être prescrits pendant la grossesse.
Il est recommandé de débuter le traitement à une posologie modérée et de l’augmenter graduellement sur plusieurs jours.
2. Vomissements : un réflexe mécanique dû à diverses causes. lire la suite ici.
Les nausées et les vomissements sont le plus souvent liés à des maladies bénignes et passagères (gastro-entérite, migraine, prise de médicaments, mal des transports…) Lorsqu’ils sont accompagnés d’autres symptômes, des maladies plus graves peuvent être en cause (méningite, occlusion intestinale…)
Le vomissement est le rejet du contenu de l’estomac par la bouche. Il correspond à un réflexe mécanique de défense de l’organisme destiné à vider l’estomac. Il est possible de vomir des aliments, de la bile ou beaucoup plus rarement, du sang.
Les nausées et vomissements sont parfois accompagnés :
d’un rythme cardiaque un peu accéléré ;
de sueurs froides ;
de pâleur ;
d’hypersalivation (excès de salive dans la bouche) ;
d’une sensation de malaise ;
de douleurs abdominales ;
d’une diarrhée.
Les vomissements qui se répètent durant plus de 7 jours sont dits chroniques.
Les vomissements peuvent être à l’origine d’une déshydratation et de l’inhalation des substances rejetées par fausse route.
Le mécanisme du vomissement
Le vomissement se déroule en plusieurs phases :
fermeture du pylore (orifice qui fait communiquer l’estomac et le duodénum) ;
contraction de l’estomac ;
contraction du diaphragme et des muscles abdominaux ;
ouverture du cardia (orifice faisant communiquer l’œsophage et l’estomac) ;
évacuation violente du liquide gastrique.
La coordination du vomissement est commandée par un centre nerveux qui se situe dans le cerveau.
Ce centre nerveux est stimulé par des informations nerveuses périphériques venant du tube digestif (intoxication orale par exemple) ou de l’oreille interne (mal des transports, par exemple) ou par des informations venant du cerveau (pensées, odeurs, images, émotions)
Traitement :
e traitement de la cause des vomissements et nausées
Un traitement spécifique de la cause des nausées et vomissements soigne la maladie en cause dans les nausées et vomissements et par conséquent les atténue. Suivez bien ce traitement.
Lire l’article : Nausées et vomissements au cours de la grossesse : que faire ?
Dans certains cas, le traitement symptomatique des vomissements
Un traitement symptomatique pour vous soulager les nausées et les vomissements est envisagé uniquement s’il est indispensable en raison du caractère très gênant des symptômes ou du risque de complications dues aux vomissements (déshydratation, amigrissement…). Dans ce cas, un médicament antiémétique adapté à votre situation peut être prescrit.
Médicaments antiémétiques
Les médicaments à base de dompéridone (Motilium®, Peridys®, Oroperidys®), métoclopramide (Anausin métoclo-pramide®, Primperan®, Prokinyl LP®) ou métopimazine (Vogalène®) et leurs génériques ont une place restreinte dans le traitement des nausées et vomissements, en raison de leurs effets indésirables possibles.
Effets indésirables possibles des médicaments contre les vomissements
Les médicaments antiémétiques peuvent avoir des effets secondaires graves : troubles graves du rythme cardiaque ou de la conduction pouvant entraîner une mort subite, troubles neurologiques (torticolis, mouvements anormaux…) C’est pourquoi, leur usage est réservé aux nausées et vomissements pouvant être responsables de complications graves ou très gênantes.
Restrictions d’utilisation des médicaments antiémétiques
Leur utilisation est à éviter :
- chez les personnes âgées ;
- chez les femmes enceintes ou allaitantes ;
- ainsi que chez les personnes présentant des troubles du rythme ou de la conduction cardiaque.
Chez l’adulte, leur prescription est faite :
- à la dose la plus faible ;
- sur un temps le plus court possible ;
- en respectant les contre-indications et interactions médicamenteuses.