- Une publication de la page «Présidence RDC» attribue au Président Félix Tshisekedi des propos selon lesquels l’organisation de bonnes élections passent absolument par le recensement de la population. Ces propos ne sont pas du Chef de l’Etat congolais.
«Ce n’est pas pour nous le temps de penser aux élections de 2023, mais c’est le temps de se mettre au travail, travailler dur pour améliorer le social des congolais. (…) Il y aura bel et bien les élections en 2023, mais pour l’organisation de bonnes élections, nous devons d’abord procéder par le recensement. Cette fois-ci, pas d’élections sans recensement», lit-on sur cette page qui usurpe l’identité de la première institution du pays.
Le post, partagé plus de 185 fois, a généré 177 likes et près de 200 commentaires. Dans le lot de commentaires, plusieurs ont condamné cette prise de position, ne soupçonnant pas qu’il s’agisse d’une infox.
«Mr Excellence, le recensement c’est pour tout le monde mais les élections ne concernent que des personnes adultes. Le recensement n’a rien avoir avec les élections», regrette Patrick Dunia. Pour sa part, Miujiza Alfred Isaac constate que «Recensement c’est un signe de distraire le peuple. En regardant très bien c’est çà, le peuple d’abord=faux».
Une infox diffusée par une page non authentique
Approché pour expliquer le contexte des propos que sa page attribue au Chef de l’Etat, l’administrateur de «Présidence RDC» a expliqué à Congo check que ladite page est le canal officiel dédié aux informations de la Présidence de la République, sauf que la page ne porte pas de badge bleu.
Tous les comptes de la Présidence de la RDC sont certifiés
Tous les comptes de la Présidence sur les réseaux sociaux sont certifiés constate Congo Check. En parcourant lesdits pages, aucun ne fait mention d’un commentaire du Chef de l’Etat sur le débat élection-recensement.
Contacté par Congo check, Tina Salama a démenti ces propos. «Il l’a dit où? C’est faux!», a tranché la porte-parole adjointe de Félix Tshisekedi.
Depuis quelques semaines, le débat brûle entre les pro et anti recensement. Dans une récente sortie médiatique, Richard Ilunga, directeur général de l’Office national d’identification de la population (ONIP) a présenté un budget de 350 millions et un délai de 2 ans pour réussir le recensement complet de la population. Les anti recensement soupçonnent une astuce du pouvoir pour retarder les échéances électorales prévues en 2023. Toutefois, rien n’a encore été décidé à ce jour.