Les scènes de guerre vécues depuis 1997 dans l’agglomération de Kayna aujourd’hui commune rurale située au sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu) ont fait que CERTAINS jeunes de la place puissent se faire enrôler dans des groupes armés. Selon la société civile, l’image de Kayna ne doit pas être collée à ce contexte ; pourtant sont nombreux, les jeunes qui s’investissent dans le développement.
Dans le cadre du projet Ukweli bila Chuki que Congo Check exécute en consortium avec La Benevolencija et Pole Institute avec le financement de PNUD et de la GIZ, dans le sud de Lubero et Bwito dans le Rutshuru, les points focaux ont renseigné un discours de stigmatisation et d’incitation à la violence. Il s’agit de cette généralisation « tous les jeunes de Kayna sont des Maï-maï ».
Cette généralisation gratuite fragilise la collaboration entre les autorités administratives et sécuritaires et les jeunes de la place. Le projet Ukweli bila Chuki a organisé le 11 Mai 2024, une table ronde entre les jeunes de Kayna et les autorités de la place pour croiser leurs regards autour de cette question.
« C’est faux. Tous les jeunes d’ici à Kayna ne sont pas des Maï-maï. Ils sont beaucoup cultivateurs, enseignants, éleveurs et font des activités de développement et de l’entrepreneuriat bien qu’il ait certains qui sont dans des groupes armés », a déclaré Amani Kinda, président de la société civile de Kayna.
Pour garantir le climat de paix et de cohésion sociale, les participants à cette table ronde se sont mis d’accord sur l’importance de se méfier de la généralisation et de communiquer sans blesser.