Début mai, l’opposant congolais a accordé une série d’interviews à des médias nationaux et internationaux, évoquant la situation en République démocratique du Congo. Sur les réseaux sociaux, certains de ses propos ont été déformés, notamment quand il aborde l’avenir du président Tshisekedi. Le 6 mai, au lendemain de son passage du Top Congo FM, des publications Facebook ont affirmé que Martin Fayulu aurait exigé la démission du président Félix Tshisekedi. Cette allégation est fausse.
« Martin Fayulu appelle le président Félix Tshisekedi à démissionner, estimant qu’il doit quitter le pouvoir avant 2028. les parties prenantes au processus de Kinshasa décideront qui prendra la présidence durant la transition, mais Félix Tshisekedi doit partir avant 2028 », lit-on dans certaines publications.
Pourtant, Fayulu n’a jamais évoqué cela. Approché à ce sujet, Prince Epenge a évoqué une « manipulation » contre le président de l’Ecidé. Nos équipes ont également consulté toutes les interviews de Fayulu publiées entre les 6 et 8 mai 2025.
Sur Top Congo, l’opposant a appelé à bien « gérer la période qui nous sépare de 2028 ». Favorable au départ de Tshisekedi, il n’a cependant pas évoqué une quelconque démission. « Il ne s’agit pas de créer une révolution inutile. Il s’agit de se dire des vérités, de se réconcilier, de créer la paix sociale par la cohésion nation et d’envisager l’avenir. En 2028, nous [devons avoir] des élections crédibles, transparentes et apaisées », a-t-il déclaré. Repris par le journaliste sur l’année de départ de Tshisekedi, 2025 ou 2028, Fayulu s’est montré catégorique : « J’ai dit 2028 ».
Sur RFI, l’opposant a encore mieux exprimer sa position. « Je pense qu’il faut avoir des élections saines, crédibles en 2028. Il peut continuer à gérer le pouvoir », a-t-il souhaité.
Dans l’opposition congolaise, des voix divergent sur le sort du président Tshisekedi. Certains caciques appellent à sa démission. Une divergence qui facilite la diffusion de fausses informations et d’interprétations hâtives. Dans cette infodémie apparente, vérifier les informations, surtout celles qui circulent sur les réseaux sociaux et concernent des personnalités politiques, est crucial.