Une folle rumeur s’est emparée des réseaux sociaux en République démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa, avec l’annonce de l’arrestation du musicien gospel à buzz, Benjamin Kayombo. Selon des publications relayées sur Facebook, l’artiste aurait été arrêté par des services de la présidence pour une de ses chansons dans laquelle il a « caricaturé » le couple présidentiel. Ces publications sont pourtant fausses.
« L’homme de Dieu Benjamin Kayombo, l’homme de ‘longola ba anges’ est aux arrêts pour sa chanson ‘Fatshi Béton tondolo muasi ya mokonzi Denise azui zemi’ », lit-on sur des publications sur les réseaux sociaux.
Ces contenus ont surtout suscité l’indignation des internautes. Si certains ont demandé « la source de l’information », d’autres ont condamné « l’excès de pouvoir ». Un troisième groupe a plutôt salué une mesure justifiée, renforçant ainsi la désinformation.
L’intéressé lui-même a démenti cette information. « Je ne suis pas arrêté, ce sont de fausses informations », a-t-il répondu en lingala à Congo Check.
De plus, alors que ces publications ont commencé à circuler début mai, entre les 2 et 3 mai, l’artiste a livré un concert le 4 mai à Kinshasa auquel des équipes de Congo, démontant ainsi cette fausse information. Approché, les services de la présidence ont dit ne pas être au courant de cette affaire.
La fausse annonce de l’arrestation de Benjamin Kayombo a été présentée en RDC comme une nouvelle preuve de « l’intolérance politique » dans le pays. Preuve que la désinformation peut servir d’arme politique.