Une publication du compte Facebook « KashibaShabu » renseigne que la judokate Marie SuzaneBransera n’est pas congolaise. D’après cette publication du 25 juillet et qui a généré plus 585 réactions Marie Branser représente seulement la RDC aux jeux olympiques Tokyo 2021 pour la recherche de l’agent. Méfiez-vous, Marie Branser avait obtenu son passeport Congolais depuis 2019.
« Puisque l’amalgame continue, je vais clarifier. Cas de marie Branser. 1) L’athlète de Judoka n’est pas congolaise : elle l’est seulement au sens olympique. 2) Elle n’a jamais habitée le Congo (à part visiter Kinshasa). 3) C’est un travail qu’elle fait pour le Congo et elle est payée pour sa prestation. 4) Prochainement elle peut représenter un autre pays (et c’est ce qu’elle veut). 5) Elle a écrit une thèse sur les changements des nationalités des athlètes pour représenter des pays. Et dernièrement elle a affirmé que c’est ce qu’elle souhaite faire et son premier cobaye c’est la RDC où elle n’habitera pas. Elle va conserver sa résidence en Allemagne. Conclusion : Le CO et les jeux olympiques exigent que chaque athlète représente son pays de nationalité. Et souvent, des pays pauvres (en athlètes et en argent) vont recourir à ces services, et donc donnent la nationalité et passeport diplomatique aux athlètes étrangers juste pour être représentés par eux. Pas besoin donc de remplir des conditions normales d’acquisition de nationalité ni habiter le pays en question… tout se passe dans les négociations, à l’étranger. Mais, le plus choquant c’est le message qui est envoyé : Il n’y a pas d’athlètes d’origine congolaise (de père et de mère ou pas, qui soient capables de compétir aux jeux olympiques, ce qui justifie le recours à la sous-traitance des athlètes pour nous représenter. Comme nationaliste. C’est une situation gênante pour moi », lit-on sur le compte KashibaShabu.
Réactions des internautes
Pour certains internautes qui ont commenté l’infox, la victoire reviendra toujours à la RDC.D’autres ont critiqué négativement le pays et l’auteur de cette publication. « Ouais ce n’est pas bon çà. A qui reviennent les médailles si elle gagne ? Elle peut marchander surtout si la fédération congolaise ne l’a pas supporté en tout et pour tout. Sauf l’accréditation. C’est nouveau pour Moi » pour Corentin B. Bonzi, il s’agit ici des victoires de la RDC.
GaetãnKibwe, n’est pas d’accord avec l’auteur, pour lui, Marie ne peut plus représenter un autre pays.
« Pourquoi mentir, elle ne peut plus jamais représenter un autre pays dans un championnat international c’est le règlement … La haine humaine va trop loin là », commente -t-il.
« N’importe quoi ! Depuis quand elle a été payée par la RDC. Elle a pris en charge sa préparation par ses propres moyens. Il faut dire ça aussi Tisserand, Bolasie, Bakambu, Kiassumbua et autres parce qu’ils ne sont pas congolais que sur le passeport de service comme Marie Branser », commente EdderBamwamba.
Marie Branser a obtenu la nationalité Congolaise en 2019
Contacté par Congo Check, Désiré Bonina, membre du Comité Olympique congolais précise que la judokate évoluant dans la catégorie de mois de 78 kg avait pris une décision de devenir Congolaise en 2019 lors de non-sélection de Grand Slam de Düsseldorf 2019, un tournoi international organisé annuellement.
« Sont des personnes mal intentionnées qui veulent seulement nuire à cette judokate de renom. C’est depuis 2019 qu’elle avait commencé les processus. C’est à ce moment qu’elle s’est lancée dans les démarches pour l’obtention de sa naturalisation en Congolaise. La même année, elle obtient la naturalisation et le passeport congolais. A cette occasion, elle devient donc éligible pour représenter la République Démocratique du Congo dans des compétitions de Judo sur l’échiquier international », note le membre du Comité olympique congolais.
Et d’ajouter, « en 2020, elle remporte sa première médaille d’or aux championnats d’Afrique de judo, à Antananarivo, à Madagascar. Une année plus tard, elle réédite le même exploit en remportant la médaille d’or dans la catégorie de moins de 78 kg, lors de cette 42e édition du championnat d’Afrique de judo au Sénégal », conclut l’ancien premier vice-président de la Lifkin.
« Ces gens vivent à la quantième planète ? Ils n’ont pas suivi que Marie avait reçu son passeport Congolais et elle est fière d’être congolaise. Pourquoi ils ne parlent pas de ces médailles qu’elle ramène en RDC » ? S’interroge Badiashile, président de la fédération de Taekwondo.
La charte Olympique sur la nationalité des concurrents
Selon la charte Olympique à la page 80 point 41 sur la nationalité des concurrents, chaque concurrent doit représenter son pays.
« Tout concurrent aux Jeux Olympiques doit être ressortissant du pays du CNO qui l’inscrit. Toutes les questions relatives à la détermination du pays qu’un concurrent peut représenter aux Jeux Olympiques seront résolues par la commission exécutive du CIO. Texte d’application de la Règle 41. Un concurrent qui est simultanément ressortissant de deux ou plusieurs pays peut représenter l’un d’entre eux, à son choix. Toutefois, après avoir représenté un pays aux Jeux Olympiques, à des Jeux continentaux ou régionaux ou à des championnats mondiaux ou régionaux reconnus par la FI compétente, il ne peut représenter un autre pays, s’il ne remplit pas les conditions énoncées au paragraphe 2 ci-dessous qui s’appliquent aux personnes ayant changé de nationalité ou acquis une nouvelle nationalité », tranche la charte Olympique.
D’après certains médias Congolais Marie Branser a opté pour la nationalité congolaise en 2019 après avoir obtenu son passeport congolais et s’être naturalisée, elle s’est dite “heureuse” de compétir comme congolaise. Branser a dit choisir présenter la RDC aux compétitions internationales plutôt que l’Allemagne parce qu’elle aurait été victime des injustices et complications dans son pays d’origine. Car, à l’en croire en 2019, malgré ses multiples performances et médailles, elle n’avait pas jamais été sélectionnée en Allemagne pour participer au Grand Slam de Düsseldorf 2019.