Dans un contexte de guerre et de crise avec son voisin le Rwanda, certains citoyens congolais pensent que l’adhésion à la « East African Community », EAC, était une énorme erreur. La page Brown Emongo José, qui publie souvent des infox, présente des propos attribués au Président angolais, Joâo Lorenço où il dit avoir donné conseil à son homologue congolais Félix Tshisekedi de sortir de l’EAC et demander le départ de son armée. Alors que, ces propos ne viennent pas du Président Angolais, constate Congo Check.
« João Lourenço : « Si j’ai un conseil à donner au président Félix Tshisekedi, c’est de sortir de l’organisation de l’Afrique de l’Est et de demander le départ de l’EAC », tels sont les propos lui attribués.
Plus de 90 impressions ont été soulevées ! Et, les internautes ont crû que le président angolais a tenu ces propos mais que le Président Congolais n’écoute personne. Alphonse Ombaku commente : « Oui, nous vous encourageons cher président Joâo ». Olivier Mayele soutient l’avis du Président angolais : « bien dit et bien réfléchi Président Lorenço ».
Des faux propos
Pour vérifier cette déclaration, Congo Check a essayé de joindre le diplomate angolais en RDC. Malheureusement, aucune suite ne nous a été faite. C’est ainsi que nous nous sommes tournés vers les sources ouvertes. Les voies officielles de communication du consulat angolais en République Démocratique du Congo ainsi que la Présidence angolais n’ont rien reporté allant dans ce sens.
Bien au contraire, l’information à la une est les pourparlers qui se tiennent entre le Gouvernement congolais et les rebelles du mouvement du 23 mars, M23, à Luanda, la capitale de l’Angola. Et, la dernière sortie médiatique du Chef de l’Etat Angolais date du 02 mars dernier où il annonçait que les négociations entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais allait commencer et qu’il avait confiance qu’une issue favorable conluerait ses pourparlers.
Ce qu’a dit Joao Lorenço
A propos des la Force d’intervention de l’ »East African Community », le Président Angolais a déclaré dans un interview exclusif accordé à la Radio France Internationale : « Ce même sommet d’Addis-Abeba avait également pris la décision qu’une fois obtenu le cessez-le-feu il y ait le déploiement automatique d’une force régionale, de la région d’Afrique de l’Est, composée par 5 pays dont seul l’un d’entre eux, le Kenya, notamment, a déjà ses troupes sur place. Il faut travailler pour faire en sorte que les autres pays : la Tanzanie, le Burundi, le Soudan du Sud, l’Ouganda fassent de même. On sait qu’il est compliqué de mobiliser les ressources nécessaires à ce déploiement, mais le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine travaille en ce sens. »
Start the discussion at verifions.congocheck.net