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La détection des cas du virus Marburg au Rwanda n’est pas une création imaginaire de ce pays

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Dans une publication sur son profil Facebook, l’internaute Sadiki Matsinga Darlyne indique que le Rwanda crée une épidémie imaginaire. Il annexe à ce post un communiqué en anglais du ministère rwandais de la santé dont il livre un résumé en français : “Virus de Marburg détecté chez plusieurs patients dans plusieurs centres de santé au Rwanda”. Dans son déroulé il émet plusieurs doutes sur la détection de cette maladie au Rwanda du fait que les autorités de ce pays n’ont pas annoncé un confinement ou une réduction d’activités comme le fonctionnement des écoles. Congo Check qui a authentifié le document du ministère de la santé du Rwanda précise que l’épidémie de Marburg a été officiellement déclaré dans le pays de milles collines.

“Sachant que le Rwanda partage plusieurs frontières officielles et non officielles avec la RDC encore que le communiqué ne dit ni où, ni quand ni combien de cas détectés (diplomatic language). Marburg est une maladie virale avec des signes et un taux de mortalité proches d’Ebola. Pendant ce temps, les écoles vont continuer leurs activités tout en respectant les mesures hygiéniques” commente-t-il.

Classement par Congo Check: désinformation, théorie de complot

Dans le souci de connaître l’historique de l’apparition de cette désinformation sur le réseau social Facebook, Congo Check l’a analysée via l’outil Who Posted What à l’aide des mots-clés: Rwanda, crée, Marburg. Les résultats démontrent que l’unique publication qui mentionne ces assertions vient de Sadiki Matsinga Darlyne. Elle a été le 27 septembre à 21:30 heures de la partie orientale du Congo-Kinshasa. Contacté par Congo Check via l’application Messenger afin de savoir les sources sur lesquelles reposent ses allégations, l’internaute n’a pas réagi.

Épidémie de Marburg confirmée au Rwanda

Sur son site internet, le ministère rwandais de la santé l’apparition des premiers cas de cette fièvre et lance un appel à l’application des mesures préventives à la population.

“Il est recommandé à toute personne ressentant les symptômes de forte fièvre, taux de tête ou d’estomac… d’alerter les services sanitaires ou de se rendre dans une structure de santé la plus proche. Le ministère de la santé suivra de près l’évolution de la situation et publiera des mises à jours régulières. Cependant, la population est priée de vaquer pleinement à ses activités tout en restant vigilante et en appliquant les mesures hygiéniques strictes” note le communiqué.

Commentant cette annonce, le Sabine Vaccine Institute a indiqué son vaccin, candidat contre le virus Marburg est actuellement en phase 2 d’essais cliniques en Ouganda et au Kenya.

Des théories du complot ont précédé cette annonce, dénonçant le silence des autorités sanitaires rwandaises à rendre public ces cas craignant de faire baisser les visites touristiques. Le journaliste et critique du régime de Kigali, Samuel Byansi est parmi ceux qui ont relayé ce genre d’allégations sans y apporter des évidences.

Sur son portail d’apprentissage en ligne, l’Organisation Mondiale de la Santé donne la possibilité de se former et decrocher un certificat de connaissances basiques sur le virus Marburg.

“La maladie à virus Marburg est une maladie zoonotique qui a donné lieu à plusieurs épidémies. Elle a le potentiel de provoquer une maladie grave et la mort chez l’homme. Le rapport annuel 2018 de la liste des maladies prioritaires du plan directeur de R&D de l’OMS indique qu’il existe un besoin urgent d’accélérer la recherche et le développement pour le virus Marburg. Ce cours d’introduction donne un aperçu des signes, des symptômes, des voies de transmission, du diagnostic et de l’épidémiologie de la maladie. Il aborde également les stratégies de prévention et de contrôle” écrit le site de l’OMS précisant que le cours est disponible également en Swahili, l’une de langues nationales de la RDC.

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Fiston MAHAMBA
Fiston MAHAMBA
K. MAHAMBA WA BIONDI, connu sous le nom de plume "Fiston Mahamba Larousse" est diplômé en sciences de l'environnement et développement durable à l'Institut Supérieur de Développement Rural à Beni (RDC). Journaliste basé dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo depuis 2012, il s'est forgé dans l'exercice de ce métier après plusieurs formations de journalisme à la Deutsche Welle Akademie, le centre de développement médias de la radiodiffusion publique Allemande. En 2018, il s'inscrit à l'École Supérieure de Journalisme de Lille pour parfaire une licence en journalisme multimédia. Ancien officier de communication au sein des Nations Unies, il a un Master2 en Techniques des Métiers de l'Information à l'Université Nazi Boni (Burkina Faso) en coopération avec l’Université Lumière Lyon2 (France). Il a suivi un cursus de Diplôme Universitaire en Journalisme Web Multimédia à l’Ecole Publique de Journalisme de l’Université de Tours en France avant de poursuivre sa formation en recherche à la Haute Ecole des Sciences de l’Information et de la Communication (CELSA) de la Sorbonne Université à Paris. Son livre "RDC-Ebola: Fixers, ces boucliers non immunisés" est en cours d'édition. Journaliste et chercheur spécialisé sur la région orientale de la République démocratique du Congo et les Grands-Lacs africains, ses études se focalisent sur les ressources naturelles, l’extrémisme violent, la santé, les conflits... Ses domaines de travail journalistique sont orientés vers l'environnement, le développement, l'emploi, les nouvelles technologies, l'agriculture, la politique, la culture,... qu'il couvre en écriture et images.

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