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Faux, le M23 n’a pas exigé 500.000fc par ménage dans la zone qu’il contrôle

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Un internaute a mis en ligne une rumeur annonçant une collecte de fonds obligatoire dans le territoire de Rutshuru. la distribution de l’argent dans le territoire de Rutshuru. Selon son auteur, le mouvement du 23 mars est en train de demander une somme de 500.000 francs congolais dans chaque ménage. Faute de quoi, vous êtes tué par coup de marteau. Cette publication a beaucoup intéressé les internautes, qui continuent à réagir par des commentaires et des mentions j’aime. Mais attention, cette rumeur est fausse. 

Congo Check a vérifié sa véracité en contactant différentes sources dans le Rutshuru, mais toutes ont démenti cette rumeur. 

« Là où le M23 a déjà récupéré, il est en train de ravir 500 mille francs congolais à chaque ménage. Celui qui ne donne pas est tué à coups de marteau ».

Sans même vérifier au préalable, certains internautes ont cru en cette information. « Mes compassions aux habitants », commente en swahili l’internau Souverain Kakole.

D’autres doutent. Cas d’ Élie le Fils Dus qui écrit : « Je n’y crois pas vraiment ». Pendant que d’autres n’y croient pas du tout. « C’est faux », réagit Ngirumpatse Ngirumpatse, et Claude Dushime Bill Get renchérit en swahili : « Il faut dire la vérité en donnant des informations réelles, s’il vous plaît ».

Avant d’entamer le processus de vérification de cette information, Congo Check a essayé d’entrer en contact avec l’auteur de cette publication, mais ce dernier n’a pas répondu à notre message. 

Les sources à Rutshuru démentent cette information

Pour vérifier la véracité de cette information, Congo Check a contacté plusieurs sources dans le territoire de Rutshuru. Que ça soit de la société civile, journaliste et de la jeunesse, tous ont démenti cette information. 

Notre dimanche a commencé par la société civile de Rutshuru. Son président Jean-Claude Bambaze a catégoriquement démenti cette information. « C’est faux », a-t-il répondu à Congo Check, avant d’ajouter : « C’est plutôt une ONG qui appuie certaines familles à Rubare ».

Notre équipe est entrée en contact avec un journaliste qui vit et travaille à Kiwanja. Parlant sous l’anonymat, ce dernier a démenti cette information, tout en confirmant la version de la société civile. « Non, c’est faux… Dans la communauté, ici à Kiwanja par exemple, personne n’est au courant de ça et personne n’a été victime également. Plutôt Mercy Corps qui a distribué, comme je vous l’ai dit, un cash allant de 200.000 à 500.000 francs congolais aux ménages à Kako, Kalengera et Rubare », a-t-il confirmé à notre équipe.

Poussant nos recherches plus loin pour en avoir le cœur net, nous avons contacté un membre du conseil local de la jeunesse de Jomba (Rutshuru). Préférant aussi l’anonymat pour des raisons sécuritaires, ce jeune démenti cette information. « Vous êtes le premier à m’informer, c’est totalement faux. Même si on peut refuser quelqu’un, on ne peut pas arriver à ce point-là. Il ne faut pas créer des mensonges de ce genre. » a-t-il répondu à Congo Check. 

Contacté aussi par Congo Check, Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23, a qualifié cette rumeur d’une « folie ».

« C’est la folie. Seulement un fou qui pourra dire ça », nous a-t-il répondu, avant d’insister sur le fait que cela est purement « impossible », selon ses propres mots.

Publiée le 18 décembre, cette rumeur intervient dans un contexte très tendu, avec les affrontements entre le mouvement du 23 mars (M23) et les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans les territoires de Lubero et Walikale, en province du Nord-Kivu.

Avis de Congo Check à la communauté en ligne de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, du Congo-Brazzaville et de l'Afrique francophone : Si votre contenu est étiqueté comme faux, partiellement faux, sans contexte, photo ou vidéo retouchée... ne le supprimez pas ! Modifiez-le, avec la mise à jour de l'article de vérification que nous mettons à votre disposition, puis signalez-le-nous ! Ou faites un recours si vous estimez que notre article de vérification ne contient pas suffisamment d'éléments factuels susceptibles d'appeler à la modification de votre contenu. Notre équipe sera alors avertie et procédera au retrait du tag ou vous fournira plus d'assistance dans la compréhension du contexte autour de votre contenu ! En supprimant le contenu, nous ne pourrons malheureusement rien faire de plus et la sanction sera maintenue !

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John Mukengere
Je suis John Mukengere, diplômé de l'université de Kinshasa en sciences de l'information et de la communication. Je travaille dans les medias depuis 2011 comme jourmaliste. Avec une experience non négligeable dans la production audiovisuelle. J'ai intégré Congo Check en début de l'année 2022.

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