Dans un long texte faisant l’apologie de la criminalisation de l’homosexualité, un internaute qui se définit comme proche de Félix Tshisekedi, actuel Président Congolais, utilise comme illustration une photo de Moïse Katumbi et son conseiller Salomon Idi. La photo montre les deux hommes en train de se parler par l’oreille, ils sont très rapprochés. Ce poste pourrait faussement faire passer un message liant homosexualité et ces deux hommes politiques.
“La République démocratique du Congo est un pays des bantous chrétiens qui devrait imiter le Sénégal où des députés viennent de faire un dépôt d’une proposition de loi pour criminaliser l’homosexualité.“, commence l’internaute David Beylard sur son compte Facebook.
Le post mis en ligne à Annemasse en France a été vu de milliers de fois.
Il parle du Sénégal et de la récente loi qui punit l’homosexualité
Malgré le fait d’avoir utilisé la photo des deux hommes politiques, dont l’un pourrait être en concurrence pour la présidence de 2023 contre Félix Tshisekedi, le texte n’a pas grand chose à voir avec le Congo, à part un appel à faire pareil chez nous.
Il poursuit :
En effet la loi qui criminalise l’homosexualité au Sénégal a été déposée, le mercredi 22 décembre par treize député.
Ledit projet de loi vise a durcir les peines punissant l’homosexualité au Sénégal et il inquiète la communauté LGBTQ, déjà fortement discriminée.
Depuis des mois, plusieurs députés travaillent avec des organisations religieuses et de la société civile pour modifier l’article 319 du code pénal afin de criminaliser l’homosexualité et durcir les peines, qui passeraient de cinq à dix ans de prison ferme.
Désormais sur le bureau du président de l’Assemblée nationale, la proposition de loi doit encore passer devant une commission avant d’être présentée en assemblée plénière pour le vote.
Le but est « de lutter contre toute perversion dans l’espace public ».
« Ces personnes doivent respecter la société dans laquelle elles vivent et faire ce qu’elles veulent en privé », explique Moustapha Guirassy, député signataire de ce texte.
Mais Souleymane Diouf, représentant du collectif Free Sénégal, de défense des droits des homosexuels, s’inquiète que le texte prévoit de punir l’apologie de l’homosexualité « par tout moyen de diffusion publique ou par le financement de toute activités relatives à l’agenda LGBT ».
Ce qui viserait les défendeurs des droits humains, selon le militant, qui est soucieux de voir un recul de la démocratie et une montée de l’homophobie dans le pays.
Tout ceci n’a rien à voir avec Moïse Katumbi, encore moins son conseiller Salomon Idi, dit SK Della.