« Le M23 n’est pas le problème, mais la mauvaise gouvernance en RDC oui ». Une capture contenant la version anglaise de ce titre avec la photo du président américain Joe Biden est devenue virale sur les réseaux sociaux où ces propos ont été attribués au président des États-Unis et à son gouvernement. Congo Check a pu remonter à ce contenu qui n’engage pas le gouvernement américain.
« Les États-Unis sur le régime Tshisekedi : Le M23 n’est pas le problème, c’est la mauvaise gouvernance en #RDC », a écrit la journaliste Paulette Kimuntu sur sa page, en légende à cette capture.
Plusieurs professionnels des médias en RDC ont également partagé ce contenu, l’attribuant au gouvernement américain sans vérifier.
Pourtant, il s’agit d’une opinion d’un individu et non la position des États-Unis. Nos équipes sont remontées à l’article, grâce à une recherche Google avec les mots-clés « M23 isn’t the problem, poor governance in the Democratic Republic of Congo is ». Il publié en premier notamment sur les site dans les sites American Entreprise Institute (AEI) et National Security Journal (NSJ).
Le contenu est en fait une opinion de Michael Rubin, chercheur principal à l’AEI. Il s’agit d’une critique contre la position du gouvernement américain. « La position américaine sur le conflit dans l’est du Congo est également dépassée et contre-productive (…) La politique américaine à l’égard de la République démocratique du Congo aurait dû être évaluée et révisée depuis longtemps », lit-on dans l’article.
Grâce à une recherche d’images inversées, Congo Check a également trouvé le contexte de la photo de Blinken visible dans l’article. Il s’agit d’un des clichés disponibles sur le compte de campagne de Biden pour la présidentielle américaine de 2020.
Récemment, les États-Unis n’ont pas publié de déclaration sur la situation dans l’Est de la RDC. Le 04 juillet, Washington avait salué le cessez-le-feu signé dans le cadre du processus de Luanda. Le 08 août, le porte-parole de la diplomatie américaine avait expliqué que le conflit exige que les parties puissent « s’engager à garantir la pérennité du cessez-le-feu ».