Campagne électorale : l’accès dans une circonscription ne peut être limité par l’appartenance ou non à un groupe communautaire, linguistique du milieu

Rumeur collectée : La communauté Hema de iga barrière dans la province de l’ituri, refuse catégoriquement la présence des candidats contraires à leur tribu dans leur entité, car ils ne parlent pas même langue

« Tous les candidats de la circonscription dans laquelle appartient la cité d’Iga barrière y sont les bienvenus pour battre leur campagne », c’est avec ces mots que le chef d’Iga 1, monsieur Ndjabu Tulasi s’est confié aux équipes du bulletin sango ya bomoko.

En République Démocratique du Congo, nous sommes dans une période consacrée à la campagne électorale depuis le 20 novembre 2023 et celle-ci va s’achever le 18 décembre 2023. Pendant ce temps, beaucoup de zones du pays, surtout à l’Est, y compris la province de l’Ituri sont livrées à des conflits tribaux. Il y a des circonscriptions qui comptent les lieux où habitent les différentes tribus en conflits, cette réalité est accompagnée par la production de beaucoup de discours de haine venant des radicaux contre les candidats issus des tribus rivales, provoquant ainsi la peur d’aller battre campagne électorale à tout endroit.

Dans l’article précédent, Lydie Kapinga, experte en éducation et information électorale, a évoqué l’article 29 alinéa 3 de la loi électorale n°22/029 du 29 juin 2022 qui stipule que «les réunions électorales se tiennent librement sur l’ensemble du territoire national».

Chaque candidat est libre, dit-elle, de battre campagne dans sa circonscription électorale sans être inquiété.

Et l’article 13 de la loi fondamentale défend la discrimination basée sur la race, les opinions et convictions politiques au sujet
d’un Congolais.

En République démocratique du Congo, l’appartenance à une tribu ne peut donc pas constituer un obstacle empêchant un candidat de battre sa campagne à n’importe quel endroit dans sa circonscription.