L’épidémie de Monkeypox, aussi appelée variole du signe, récemment déclarée comme « urgence de santé publique de portée internationale » par l’OMS, se propage à un rythme alarmant en République démocratique du Congo. Le contexte actuel de cette épidémie suscite à la population, de nombreuses inquiétudes et malheureusement aussi, son lot de rumeurs et fausses informations.
Une publication récemment relayée sur le réseau social Facebook affirme que la maladie de « Mpox » est une seconde vague de la Covid-19 et qu’elle rendrait stérile toutes les personnes infectées. Méfiez-vous, toutes ces affirmations sont fausses. Mpox n’est pas une seconde vague du « Covid-19 », en plus elle ne rend pas stériles les infectés.
« La maladie MPox est une seconde vague du Covid 19 et plus dangereuse même, elle rend stérile les personnes atteintes. Soyez prudents » alerte l’internaute.
Les pages « RDC infos », « Kinshasa na biso » et « Rtnc Congo Kinshasa » ont repris cette même information.
Depuis un temps, plusieurs fausses théories et affirmations douteuses liées à cette épidémie s’affolent sur la toile. Il s’est donc avéré crucial de vérifier ces dernières, affirmant que Mpox est une seconde vague de la Covid-19 et qu’elle rend stérile. Après nos investigations, nous déclarons « fausses » toutes ces allégations.
Mpox et la Covid-19 : deux virus distincts
Tout d’abord, il est primordial de comprendrequ’il n’y a aucune corrélation entre Mpox et la Covid-19, ce sont deux maladies totalement distinctes, causées par des virus différents. La Mpox est provoqué par un virus de la famille des orthopoxvirus (variole simienne), tandis que la Covid-19 est due au virus SARS-CoV-2.
L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) dément formellement un quelconque lien entre ces deux maladies :
« Alors que pour la deuxième fois en deux ans, le Mpox est considéré comme une urgence de santé publique de portée internationale, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) a indiqué mardi que le Mpox n’est pas le nouveau Covid-19 »
« Mpox n’est pas la nouvelle Covid-19 » affirme Hans Kluge, le Directeur régional de l’OMS pour l’Europe à travers son compte X. D’après lui, L’OMS avait déjà pris une telle décision en 2022 lorsqu’une épidémie de Mpox, portée alors par le clade 2b, s’était étendue à travers le monde. L’alerte avait été levée en mai 2023.
As we tackle #mpox as a public health emergency of international concern for the second time in 2 years, I want to convey 3 basic messages today on behalf of @WHO_Europe.
— Hans Kluge (@hans_kluge) August 20, 2024
Message 1: mpox is not the “new #COVID”.
Regardless of whether it’s mpox clade I, behind the ongoing… https://t.co/qL4YO1X2pd
Aucune preuve scientifique de stérilité
Concernant l’affirmation selon laquelle la maladie Mpox rendrait stérile, elle est tout aussi infondée. Aucune étude, aucune institution médicale reconnue n’a démontré un lien entre la Mpox et la stérilité.
Pour en savoir plus sur cette question, nous sommes entré en contact avec le chargé de Communication de l’OMS au Congo, Eugène Kabambi :
« Faux, la théorie sur la stérilité n’a rien à voir avec la maladie de Mpox » a-t-il déclaré, en nous partageant les réponses à certaines questions couramment posées sur la maladie Mpox.
En plus, nous avons suivi en intégrité le point de presse tenu, le 19 Août, par l’actuel ministre de santé de la RDC, sur la situation de Mpox. Aucun risque de stérilité chez les personnes infectées n’a été interpellé par le ministre.
Pour en savoir plus sur l’épidémie de Mpox, ses symptômes, mode de transmission et moyen de prévention, lisez cet article.
Il est essentiel d’accéder à des informations fiables et vérifiées pour naviguer dans cette période d’incertitude. La propagation de fausses informations concernant Mpox et son association erronée avec la Covid-19 peut avoir des conséquences néfastes sur la santé publique pouvant aller jusqu’à favoriser la propagation de la maladie. Nous encourageons tous les citoyens à vérifier les informations avant de les partager, consulter des sources officielles comme l’OMS, le ministère de la santé, les institutions médicales reconnues et à rester informés par le biais de médias fiables.