Une image montrant le président rwandais Paul Kagame menotté et accompagné par deux policiers fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours, annonçant son arrestation pour des crimes en République démocratique du Congo, selon l’auteur. Méfiez-vous, il s’agit d’une fausse information accompagnée d’une image truquée. Nos recherches le prouvent à 98 %.
«Après nos sources d’information, le président Kagame a été arrêté très tôt ce matin par un mandat international confidentiel, sous l’influence de la Russie et de la Chine. Le président rwandais a été immédiatement transféré à la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre en République démocratique du Congo. La tension reste précaire à Kigali».
Cette information a commencé sur la page “Batoto ya Rutshuru” avec la légende suivante avant d’être partagée par d’autres internautes.
«C’est la prière des Africains de la région des Grands Lacs, C’est un cauchemar qui tue les Tutsi, les Hutu, les Nandes, les Hunde, les Nyanga, sans pitié. Ata kesho bakakamate bakabebe kwenye batataka mais apana mu Afrique».
L’analyse de l’image
Grâce à l’outil de vérification foto Forensics, nous trouvons que cette photo a été créé par Adobe Photoshop. Nous avons également analysé la photo et trouvé certains indices indiquant qu’il s’agit bel et bien d’une image falsifiée.
En analysant la photo, nous avons remarqué que la main droite de Paul Kagame présentait six doigts, ce qui est un signe de manipulation. De plus, les personnes présentées comme étant deux policiers ne sont en réalité qu’une seule personne dont l’image a été dupliquée.
Vérification des faits
En poursuivant nos recherches, nous avons consulté en ligne les sites et réseaux sociaux officiels des médias locaux et internationaux, mais nous n’avons trouvé aucune information sur l’arrestation du président rwandais.
De plus le président rwandais Paul kagame en tant que chef d’État en exercice, il bénéficie d’une immunité temporaire qui peut lui permettre d’éviter d’être arrêté pendant son mandat. Et ne peut peut-être être poursuivi par la CPI ou d’autres juridictions nationales ou internationales compétentes après son mandat en cas d’accusation des crimes de guerre et crime contre l’humanité ou de génocide s’il sont portées contre lui.
Ainsi, après toutes les vérifications effectuées et les résultats obtenus qui prouvent que cette information est fausse, nous pouvons donc conclure que l’information est fausse.