« Comment dans un pays normal un civil peut avoir une arme sur lui dans l’aéroport? ». Ces propos partagés avec insistance sont attribués à Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale. Selon les auteurs de ces publications, le speaker de la Chambre basse aurait tenu ce discours lors de la plénière du mardi 30 mai. Pourtant, toutes les sources consultées par Congo Check ont conclu à une fausse information.
Congo Check a pu répertorier au moins 4 publications sur Facebook sur ce sujet dont le total cumulé frôle les 300 partages et près d’un million de vues en quelques jours seulement. Face à cette viralité, les équipes de Congo Check ont approché les services de l’Assemblée nationale qui ont dénoncé « une campagne visant à nuire à Mboso ». Selon le journaliste Dorian Kisimba qui a participé à ladite plénière, le speaker de l’Assemblée nationale n’a pas tenu ces propos. « C’est faux, la plénière était consacré au débat général sur la Loi de répartition des sièges et il n’a pas dit ça ».
Contacté, le cabinet de Mboso a dit ne pas vouloir commenter une « histoire sordide et montée de toutes pièces par les ennemis de la République », insistant sur le « caractère secret » des auditions et que « Mboso n’interfère à aucun moment au travail de la justice, encore moins dans les renseignements militaires ».
Congo Check a par la suite consulté les principaux médias d’information en RDC (Actualite.cd, Politico.cd AfricaNews RDC et Infos.cd) sans retrouver de traces de ces propos attribués à Mboso.
Salomon Kalonda, proche collaborateur de Moïse Katumbi, a été le 30 mai à l’aéroport de N’djili. Lundi 05 juin, les renseignements militaires l’ont inculpé pour « incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, atteinte à la sûreté de l’état et détention illégale d’armes ».
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