La page « Prdt Sr Mackys Katumbi » a posté une publication selon laquelle Moïse Katumbi aurait réglé la dette de la RTNC à l’Union africaine de radiodiffusion (UAR). L’information n’est pas vraie.
Dans sa publication, cette page attribue à Katumbi ces propos : «J’étais choqué d’apprendre que le match de la RDC ne sera pas diffusé à la RTNC pour cause d’argent, voilà pourquoi j’ai décidé de payer cette dette de #UAR pour permettre la diffusion du match contre la Tanzanie». La page cite le ministère de la communication comme source d’informations.
L’infox est aussi reprise par plusieurs internautes comme ici https://web.facebook.com/groups/975214816603541/posts/997065367751819/ et ici https://web.facebook.com/groups/215424359883064/posts/553432586082238/ .
En plus de 31 partages et plus de 50 mentions j’aimes enregistrés, les commentaires dénotent la désinformation créée par la publication. Plusieurs personnes ont encouragé cet acte et plusieurs autres l’ont critiqué, s’interrogeant sur la source de cet argent. Plusieurs comptes et pages Facebook ont également relayé cette infox de nature à faire une propagande politicienne.
Pourtant, plusieurs faits permettent de conclure à un faux. Premièrement, le ministère de la Communication dément ce paiement et parle plutôt d’un « accord verbal ». Approché par Congo Check, Jessy Kabasele explique que personne n’a payé quoi que ce soit à la place de la RDC. « Cette publication est à la fois fausse et infondé », explique l’attaché de presse du ministre Muyaya.
Cette version est d’ailleurs confirmée par Francis Kalombo, avocat de l’UAR qui se trouve être également un des proches de Katumbi, joint par Congo Check. Il explique que la retransmission a été rendue possible grâce à un accord trouvé entre les deux parties à quelques minutes du match. A ce sujet, Jessy Kabasele confirme que le gouvernement avait pris l’engagement de régulariser la situation « prochainement ».
Dans l’entourage de Katumbi, personne n’est au courant de ce prétendu paiement de dette. Abel Amundala parle d’ailleurs d’une « fakenews ». L’information est également introuvable sur les réseaux sociaux de Katumbi, encore moins sur les principaux médias d’actualité en RDC.