Entre le 24 et le 31 janvier 2025, la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre d’événements significatifs concernant le groupe rebelle M23 et ses actions militaires. Voici un résumé détaillé des faits, incluant le point de presse du M23 à l’hôtel Serena de Goma le 30 janvier :
24 janvier 2025 :
Le M23, avec un soutien présumé du Rwanda, intensifie ses attaques autour de Goma. La RDC rompt officiellement ses relations diplomatiques avec le Rwanda après la mort de neuf casques bleus sud-africains et l’assassinat du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu par un sniper rwandais. Le ministre congolais des affaires étrangères décrit le soutien militaire de Rwanda au M23 comme une “déclaration de guerre”.
25 janvier 2025 :
Les combats se poursuivent dans la région, et la pression sur Goma s’accentue. Le président congolais Félix Tshisekedi rentre précipitamment d’un voyage à l’étranger face à la situation critique. Les rebelles tentent de couper les lignes de défense de la ville, indiquant une possible chute imminente.
26 janvier 2025 :
Le M23 revendique la prise de Goma après une journée de combats intenses. Des soldats congolais commencent à se rendre, certains remettant leurs armes aux casques bleus uruguayens de la MONUSCO. Les affrontements entraînent le déplacement de milliers de civils, et la prison de Goma, abritant environ 3 000 détenus, est incendiée, menant à une évasion massive. Le Conseil de sécurité des Nations unies appelle à des discussions entre les gouvernements congolais et rwandais.
27 janvier 2025 :
L’offensive du M23 est confirmée, et les rebelles contrôlent maintenant la majeure partie de la ville. Des manifestations à Kinshasa](https://x.com/i/grok?text=inshasa)) et Bukavu montrent le soutien au gouvernement congolais et la colère contre l’intervention rwandaise présumée. Les ambassades de plusieurs pays, y compris la France, sont attaquées par des manifestants.
28 janvier 2025 :
Les rebelles du M23 tiennent une première conférence de presse à l’hôtel Serena de Goma pour affirmer leur contrôle sur la ville. Cette conférence est marquée par des déclarations affirmant la volonté du groupe de protéger les intérêts de la communauté tutsi en RDC, mais aussi par des appels au calme et à la coopération avec les habitants de Goma.
30 janvier 2025 :
Le M23 organise un autre point de presse à l’hôtel Serena de Goma. Corneille Nangaa, leader de l’Alliance du fleuve Congo (AFC), qui inclut le M23, déclare que les rebelles sont là pour rester et qu’ils envisagent de poursuivre leur avancée vers Kinshasa, la capitale congolaise, si le gouvernement ne répond pas à leurs revendications. Ils affirment avoir pris le contrôle total de Goma après avoir vaincu l’armée congolaise et ses alliés, et promettent de restaurer l’ordre et la normalité dans la ville. Des journalistes internationaux et locaux sont présents, et les rebelles assurent que les services publics reprendront rapidement leur fonctionnement normal. Nangaa souligne également l’importance de la sécurité pour les communautés kinyarwanda-parlantes de la région et encourage les réfugiés à revenir, assurant que la paix est rétablie.
Jusqu’au 31 janvier 2025 :
Les conséquences humanitaires de cette prise de contrôle sont désastreuses, avec des milliers de déplacés et des infrastructures endommagées. Les efforts humanitaires sont compliqués par l’insécurité persistante et les routes bloquées. La situation à Goma reste volatile avec des poches de résistance de l’armée congolaise, notamment à l’aéroport international de Goma. La communauté internationale exhorte à des négociations de paix, mais les tensions entre la RDC et le Rwanda ne semblent pas diminuer.
Ces événements montrent une escalade rapide du conflit dans l’est de la RDC, avec des implications géopolitiques et humanitaires majeures.