Sur la page Facebook « Top information », une publication qui date du 18 octobre affirme que le Comité laïc de coordination (CLC) a appelé la population congolaise à un soulèvement populaire afin de chasser le Président Félix Tshisekedi au pouvoir et l’actuel président de la centrale électorale en RDC, Dénis Kadima. Méfiez-vous, c’est une intox.
« Après la désignation de Denis Kadima, le CLC appelle le peuple congolais à un soulèvement populaire pour chasser le Président Félix Tshilombo et son cousin Kadima », note faussement cette publication.
🛑 🇨🇩 Alerte après la désignation de KADIMA , Le CLC appelle le peuple congolais à un soulèvement populaire pour chasser…
Publiée par Top Informations sur Dimanche 24 octobre 2021
En commentaire, Deogratiance Uronya qui a cru à cette publication note : « Tout ce que nous vions aujourd’hui incombe au FCC, car c’est son autorité morale, Joseph Kabila qui avait imposé au peuple congolais un résultat façonné pour plonger la RDC dans le gouffre ». À Espérant Ponyi d’asséner : « Le CLC pardonnez-nous vraiment, allez prendre vos familles pour ce soulèvement pas nous peuple congolais ».
Pourquoi cela est en grande partie faux ?
D’abord le Comité laïc de coordination dément cette information :
« Le CLC est un mouvement pacifique, il ne peut jamais faire un appel à un soulèvement, ce n’est pas du tout dans le mode de fonctionnement du CLC. Le CLC est une organisation des laïcs chrétiens qui défendent des valeurs républicaines et qui défendent surtout des valeurs liées à l’état de droit, à l’alternance et au respect des règles démocratiques. Le CLC n’a jamais incité ou organiser de soulèvement et il ne le fera jamais », répond à Congo check, Hervé Diakiesse, porte-parole du CLC.
Le CLC avait plutôt annoncé, à travers un communiqué, une « grande journée populaire de protestation », le 19 octobre 2019, pour dénoncer les nombreux scandales au sommet de l’État, aux premiers rangs desquels la lutte contre l’impunité et la corruption.
« Des pratiques dénoncées sous l’ancien régime de Joseph Kabila se poursuivent, avait affirmé à Jeune Afrique Isidore Ndaywel, coordinateur du collectif.
Nous marcherons notamment pour la suspension des personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars, ainsi que la démission des juges de la Cour constitutionnelle », précise-t-il.
Pour le CLC, l’enjeu est avant tout de permettre l’instauration d’un État de droit. « La rupture avec Kabila n’est toujours pas arrivée et nous voulons accompagner le changement avec l’ensemble du peuple congolais », précisait Isidore Ndaywel.
Depuis l’entérinément de Denis Kadima, comme président de la centrale électorale en République démocratique du Congo, des voix se lèvent du côté de l’opposition et même au sein de l’église catholique pour dénoncer la nomination d’un proche du Président Félix Tshisekedi à la tête de la CENI.