Dans une publication mise en ligne le 12 septembre, l’internaute Benjamin Tshikangu Muanamutshi a prétendu que l’article de Jeune Afrique incriminant les renseignements militaires dans la mort d’Okende publié le 31 Août aurait été signé par Stanis Bujakera Tshamala avant d’être « modifiée le 10 septembre, jour de son arrestation pour l’ôter de toute responsabilité dans cette affaire ». Cette affirmation est fausse, attestent les vérifications entreprises par Congo Check.
En commentaires, bon nombre d’internautes ont mis en doute cette version, à l’instar de Prince Mayiro qui a invité l’auteur à « vérifier » son info. « Quel intérêt tu as d’inventer des choses ? », a interrogé David Eka Aigle. D’autres internautes ont cependant consommé la version contenue dans la publication. « Dura lex sed lex., la loi est dure mais c’est la loi, les journalistes ne sont pas exonérés de répondre devant les cours et tribunaux pour causes de ces actes posent illicites », a commenté Maître François Lowolo Ehambe. Pour Odingo Wanema la publication a « éclairé les lanternes ».
Pour vérifier les allégations de cette publication, les équipes de Congo Check ont usé d’une double méthode. D’abord en consultant le site de Jeune Afrique qui propose publiquement la date de la dernière modification d’un article. Dans le cas de l’article intitulé « Mort de Chérubin Okende en RDC : les renseignements militaires ont-ils joué un rôle ? », sa dernière modification date du 31 août à 10h12’, soit quelques minutes après sa publication et bien avant l’arrestation de Bujakera.
Ensuite, nos équipes ont mis à profit l’outil « Way Back Machine » d’Archive.org qui enregistre de manière ponctuelle les archives de pages Facebook. Congo Check a pu retrouver quatre captures de cet article, effectuées respectivement le 31 août, le 1, le 2 et le 7 septembre. Dans toutes ces captures, aucune mention de Stanis Bujakera comme auteur.
Congo Check a également découvert un article de Jeune Afrique publié le 11 septembre, soit bien avant la date prétendue de la modification de la signature, qui rappelle que les accusations portées contre Bujakera portent sur un article « qui ne porte pas sa signature, mais celle de Jeune Afrique ».
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