Sur les réseaux sociaux Threads et Facebook, certains internautes ont publié une photo de 5 joueuses de Volleyball et confirment qu’elles sont des athlètes camerounaises enceintes par les responsables de leur fédération.
La publication a été partagée sur plusieurs plates-formes numériques.
Méfiez-vous, c’est faux.
” 5 joueuses de l’équipe de volleyball camerounaise âgées de moins de 18 ans ont été enceintées par des membres de la fédération de volleyball camerounaise” dit la Page Threads de Tosa Obika.
La même publication est diffusée par icosport.sam.
” Afrique, mon Afrique; 5 volleyeuses camerounaises mineures enceintées par le staff de la fédération camerounaise de Volleyball” dit icosport.sam
Cet internaute cite comme source Radio Foot International.
Buzz 2 Lomé est revenu sur ça également.
” Scandale : 5 volleyeuses camerounaises mineures enceintées par le staff de la fédération camerounaise de Volleyball” dit cette Page
Sur Facebook, plusieurs internautes ont partagé cette information
” Incroyable ! Des responsables mariés de la Fédération camerounaise de volleyball enceintent 5 joueuses de moins de 18 ans” dit Eventsrdc.com.
Même chose pour Nkongossa.
Devenu viral, Congo Check a entamé les recherches pour la vérification de cette information.
Dans un premier temps, nous avons contacté le chargé de communication de la fédération camerounaise de Volleyball Nteppe Kassi Junior, qui dit ne pas reconnaître cette information
” J’ai suivi la rumeur comme toi sur les 5 joueuses “enceintes”. Pour le moment, je n’en sais pas plus” répond à Congo Check Nteppe Kassi Junior chargé de communication de la fédération camerounaise de Volleyball
Ensuite, nous avons contacté la fédération camerounaise de Volleyball qui nous a renvoyé un communiqué sur son site.
Au-delà de ça, nous avons contacté le journal Camvolley, un média en ligne spécialisé dans le domaine de Volleyball au Cameroun.
” L’affaire des grossesses n’a pas été révélée par nous. Donc nous ne pouvons pas répondre avec exactitude à cette question” répond Camvolley à Congo Check.
Nous avons contacté le journaliste Richard Naha Ndinibole auteur de cette information mais n’a pas répondu à nos messages sur Facebook et sur WhatsApp.
Cependant, le journal Richard Naha Ndinibole a partagé le démenti de la fédération camerounaise de Volleyball.
” La Fédération Camerounaise de Volleyball légale et légitime, dirigée par monsieur Julien Serge ABOUEM, à l’honneur de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale, que la FECAVOLLEY n’est en rien concernée, dans le tumulte des affaires de mœurs qui foisonnent dans les médias, et spécialement dans les réseaux sociaux. Il s’agirait de comportements individuels indignes et condamnables de certains imposteurs, qui se réclament d’une certaine Fédération Camerounaise de Volleyball et qui ne trouveront jamais un cadre d’expression à la FECAVOLLEY” dit ce communiqué relayé par Richard Naha Ndinibole.
En élargissant des recherches, nous sommes arrivés aux démentis des joueuses et entraîneurs des équipes.
” Rien ne s’est passé. Je ne suis pas enceinte. Lorsque nous sommes rentrés de la Hongrie pour la coupe du monde, j’ai participé aux championnats au Nigeria, je suis toujours comme je suis, donc je ne suis pas enceinte” dit la centrale de cette équipe Marie Julia Beyala.
” Aucun encadreur ne m’a jamais demandé de le suivre ou de l’accompagner dans la chambre pour que je sois sélectionné que je subisse la relation avec lui” ajoute Sandra Kenfact une autre joueuse.
Des entraîneurs également rejeté ces allégations.
Aucune joueuse n’a subi un chantage quelconque” dit Luc Marcel Ntamack entraîneur de U-17 au Cameroun.
” Ceux qui prétendent qu’il y a eu un harcèlement, qu’ils sortent les preuves ajoute Joseph Leboire.
Tous se sont confiés à la chaîne de télévision Équinoxe du Cameroun.
Depuis quelques mois, il y bicephalisme au sein de la fédération camerounaise de Volleyball, deux camps se disputent la direction de cette fédération.
Conséquences, ils s’entr-attaquent même sur les réseaux jusqu’à mixer les enfants de moins de 18 ans dans leurs guéguerres.