Une publication sur le réseau social Facebook mise en ligne depuis 6 jours annonce la libération de la prison de l’ancien Directeur de Cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe.
C’est sur le compte de Smart David Lushiku-Kl que ce post a été publié, suscitant ainsi des réactions de la part des internautes en commentaires. Méfiez-vous en, c’est une fausse information.
« URGENT Enfin Vital kamhere libéré et Nommé vice- premier ministre,et ministre de la justice en RDC» écrit l’auteur de cette publication.
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Pour vérifier cette information, Congo Check est entré en contact avec le parti politique de Vital Kamerhe, l’Union pour la Nation Congolaise. Des cadres de ce parti ont fait savoir que leur leader n’a pas encore recouvré sa liberté en dépit des manifestations qu’ils organisent pour réclamer sa liberation.
Sur des médias congolais visités par votre rédaction, aucune information allant dans le sens de la libération de la prison de Vital Kamerhe n’y figure.
Contacté, l’avocat Jean-Marie Kabengela, un des conseils de Vital Kamerhe a démenti la nouvelle sur son client et précisé qu’il s’agit d’une fausse information.
« Non non, je ne confirme rien » a-t-il laissé entendre au téléphone de CongoCheck
Ce jeudi 8 avril 2020, le Président de l’UNC vient de totaliser une année depuis son arrestation à Kinshasa.
Le 20 juin 2020 Vital Kamerhe avait été condamné à 20 ans de prison et 10 ans d’inéligibilité par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa- Gombe pour détournement de fonds et corruption.
C’était à l’issue d’un mois d’une procédure historique dite Procès 100 jours, retransmise en direct à la Radio Télévision Nationale Congolaise entre le 11 mai et le 11 juin, que le verdict avait été livré.
Ses co-accusés, notamment l’homme d’affaires libanais Jammal Samih, patron d’Husmal et de Samibo, deux sociétés impliquées dans la construction de logements sociaux pour le programme des 100 jours, et Jeannot Muhima Ndoole, chargé du service import-export à la présidence de la République qui était absent lors du prononcé du verdict avaient ce jour-là été reconnus coupables des faits qui leur étaient reprochés.
Jammal Samih avait comme Vital Kamerhe, écopé de 20 ans de prison et Jeannot Muhima Ndoole à 2 ans.
La justice a également ordonné la confiscation des fonds placés sur les comptes d’Hamida Shatur, Daniel Massaro et Soraya Mpiana ainsi que des propriétés immobilières acquises avec les fonds détournés.