Les propos indiquant qu’Anicet Georges Dologuélé, président du parti politique Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) a traité les Centrafricains de « moutons » sont faux constate Congo Check qui a réécouté son interview avec la Radio Ndekeluka. Congo Check s’est également entretenu avec le chef de file de l’opposition en République Centrafricaine, qui ne reconnait pas la paternité des propos stigmatisant qu’on lui attribue sur les réseaux sociaux.
Depuis deux jours, ce post devenu viral sur les réseaux sociaux. L’infox est alimentée pour la première fois en République Centrafricaine par le site d’information Centrafricain en ligne ‘’RCA News 236 ‘’ et ‘’236 Magazine’’ voire de bouche à oreille constate le desk de Congo Check en République Centrafricaine. Elle est ensuite relayée par des internautes et partagée dans différents groupes Facebook, WhatsApp.
Les petites phrases qui tuent… « Les jeunes centrafricains qui avaient cinq ans quand j’étais premier ministre…
Publiée par 236 Magazine sur Vendredi 21 août 2020
La grande portée de la propagation de l’infox dans ce pays de l’Afrique Centrale qui entre dans la fièvre électorale a fait naitre le slogan « Je suis jeune centrafricain, pas un mouton » suscitant plusieurs commentaires sur le réseau social Facebook.
L’infox soutient : « les petites phrases qui tuent…. Le centrafricain est un mouton… » dixit Anicet Georges Dologuélé.
Des propos mal interprétés
Pour débusquer ces inquiétudes qui planent au sein de la population, puis démêler le vrai du faux, l’équipe de Congo Check en République Centrafricaine a pu auditionner en intégralité l’interview accordée par ce leader de l’opposition a la Radio Ndekeluka, l’ancien media de la mission de l’ONU en RCA, aujourd’hui sous la supervision de la Fondation Hirondelle. Congo Check s’est également entretenu en exclusivité ce vendredi 21 août 2020 avec Anicet Georges Dologuélé.
En consultant l’intégralité de la version intégrale de l’interview à travers laquelle cet homme politique est accusé de propos discourtois envers le centrafricain, il ressort que cette assertion est une citation, sortie de sont contexte par les publications sur les réseaux sociaux. Lors de cet entretien réalisé le 19 août 2020 par la Radio Ndeke Luka que vous pouvez réécouter en cliquant ici, aucun extrait de cet élément multimédia n’a révélé que le leader d’opposition affirme que « les centrafricains sont des moutons ».
Anicet Georges Dologuélé parle d’une manipulation et appelle la jeunesse d’éviter le piège de la désinformation
Face à Congo Check, Anicet Georges Dologuélé a formellement souligné que ses propos sont le fruit d’une mauvaise interprétation.
« Je dénonce la manipulation des centrafricains, mais pas que je les traite des moutons. Je pense qu’il faut arrêter cette bassesse politique. Car j’ai moi-même écouté l’audio et c’est net. J’ai interdit à mon équipe de se lancer dans les injures. J’ai larme aux yeux de voir les jeunes qui ne s’intéressent pas à l’avenir du pays, mais plutôt aux Fake news sur les réseaux sociaux et consorts.’’ Beaucoup des gens tiennent le raisonnement que : les Centrafricains sont des moutons, il suffirait de répéter quelques choses deux ou trois fois, malheureusement certaines personnes l’utilisent avec enthousiasme, ils me font pitié’’ voilà ce que j’ai dit, donc j’ai voulu dénoncer cette manière de traiter les centrafricains » s’explique-t-il.
Dans la même ligné ce dernier poursuit : « j’ai toujours été appelé monsieur 10% sans savoir le pourquoi, ce qui aurait prévalu ma défaite au second tour de la présidentielle dernière. J’ai dit dans mon interview que mon devoir de leader politique, de père consiste à dire aux certains jeunes qui, à l’époque n’avaient que cinq ou dix ans qui répètent comme des ânes monsieur 10% de vérifier d’abord ces allégations. J’entends des hommes politiques tenir ce genre de raisonnement et je l’affirme que c’est dangereux. Ils sont tous concentrés sur le mouton alors que je leur reproche de ne plus considérer les centrafricains comme des moutons » conclut-il.
Les échéances électorales qui se gravitent à l’horizon 2020 -2021 selon le calendrier électoral en République Centrafricaine, suscitent depuis lors des campagnes de désinformations qui fleurissent sur les réseaux sociaux. Méfiez-vous des informations douteuses ou non fiables visant à manipuler l’opinion publique.