Plusieurs images montrant des cercueils blancs sont faussement présentés sur les réseaux sociaux comme celles des militaires rwandais tué en RDC. Méfiez-vous, ces images datent de 2019, en avril. Quand on enterrait des restes de plus de 80 mille personnes. Ces restes avaient été découverts dans les alentours de la capitale rwandaise de Kigali.
“Selon une source de confiance, lors de la dernière incursion des militaires Rwandais sur le sol congolais au NORD-KIVU, le Rwanda a perdu plusieurs officiers et militaires.“, commence le post, qui est faux, de la page L’opération de l’auto-défence maï-maï”
“Parmi le 4 bataillons qui étaient déployé pour l’agression de la RDC, seulement 2 bataillons ont retourné au Rwanda avec plusieurs corps des officiers subalternes et supérieurs. Les auto-defense Maï-Maï saluent la stratégie qui a été utilisée par les Forces loyalistes pour écraser les ennemis de la RDC notre pays.“
{L’opération de l’auto-défence Maï-Maï}
L’infox a même été partagée par un responsable de la communication à la présidence de la RDC, Abraham Luakabuanga :
Contexte :
Depuis plusieurs semaines, des violents affrontements opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo et des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir militairement ces rebelles. Récemment, deux militaires rwandais avaient même été capturés par la population, selon l’armée congolaise.
Photos datant de 2019
Pour retrouver l’origine des photos, nous avons eu recours à un outil de recherche inversée d’images. Plusieurs articles de médias reviennent sur ces images, nous avons même trouvé l’auteur de certaines de ces images, Yasuyoshi Chiba !
Il s’agissait de l’enterrement de l’enterrement des restes de 84.437 personnes, victimes du génocide des Tutsi en 1994. Ces restes ont été découverts à partir de 2018, dans des fosses dans la périphérie de Kigali. Lors de l’événement de souvenir de cette triste tragédie, en avril 2019, le Kwibuka 25, ces personnes ont été inhumées dignement au mémorial de Nyanza.
Il y a deux jours, le journaliste et spécialiste en vérification des faits, Rodriguez Katsuva, alertait déjà sur ces images, dont la légende a été détournée.