Une rumeur répandue dans la communauté affirme que la variole du singe, aussi appelée Mpox, est une maladie sexuellement transmissible (MST) qui ne s’attaque surtout qu’à une communauté bien définie. Sur Threads, un post fait le 24 août dernier, reprend cette rumeur. Les commentateurs ont tendance à citer la communauté LGBT (Lesbienne Gay Bissexuelle et Transexuelle), ou encore les malades du SIDA. Ces rumeurs ne sont pas fondées. Les experts et l’OMS ont tous apporté un démenti et un éclairage auprès de Congo Check.
La rumeur qui circule fait savoir que « Mpox est une MST qui s’attrape surtout chez une communauté bien définie ».
Croyez-vous à une nouvelle crise sanitaire avant la fin de cette année 2024 ? |
Alex Sandra (@alex_sandra_chel) sur Threadsthreads.net |
Les réactions des internautes qui ont suivi ce post attestent une méfiance à l’égard de toutes les informations véhiculées affirmant l’existence d’un quelconque virus.
Dans ce post, les auteurs continuent à inviter les gens à ne pas se méfier du Mpox puisqu’ils ne sont pas de la communauté LGBT.
Alff Saint Clair, qui est l’un de publicateurs de cette rumeur, nous affirme que c’est ce qui se dit partout et que lui-même n’a pas vérifié l’info avant de la partager.
Une fausse rumeur
Après avoir compris ce qui le motivait, Congo Check a cherché à savoir la version des sources habilités à propos de cette rumeur.
Premièrement, en joignant le Docteur Eugène Kabambi de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a rejeté en bloc cette rumeur.
« Mpox comme toute autre maladie, peut toucher n’importe qui, de l’enfant au plus vieux, sans distinction aucune. C’est une maladie extrêmement contagieuse qui ne connaît ni frontière ni une catégorie de personne à épargner », précise-t-il clairement à Congo Check.
L’expert en santé publique, John Ekongo, renchérît avec d’amples explications qui nient aussi l’exactitude de cette rumeur.
Il dit que « cette rumeur n’est pas fondée, puisque les personnes qui sembleraient être protégées sont celles qui sont nées avant 1980, année de déclaration de l’éradication mondiale de la variole par l’OMS ».
Il ajoute en détaillant que « ces personnes avaient bénéficié de la vaccination contre la variole qui confèrerait aussi une immunité contre le Mpox. Cependant, si ces personnes ont le VIH/SIDA ou toutes les autres maladies qui peuvent baisser l’immunité, ces personnes même vaccinées, peuvent attraper le Mpox ».
Cette rumeur partagée dans la communauté et en ligne n’est pas fondée.
Bien que le bureau de l’INRB ne nous ait pas encore fourni le nombre exact de malades du SIDA souffrant également du Mpox, il n’en demeure pas moins que la République Démocratique du Congo compte actuellement plus 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l’année (situation fin août 2024).
Aucune communauté n’est épargnée par le Mpox.