Après une situation confuse à Ouagadougou, capitale et siège des institutions, des pages sur les réseaux sociaux ont annoncé le renversement du capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État, par les putschistes. Une information fausse, selon le développement de la situation.
« Très urgent et très bonne nouvelle. Un nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, n’est plus au pouvoir. Maintenant, nos souhaits les plus ardents se tournent vers un coup d’État au Mali », lit-on sur une publication postée le 20 juin sur Facebook.
Le même jour, une autre page a « confirmé le coup d’État » au Burkina, annonçant ainsi « la fin du capitaine » et la « mort » de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Approchés au sujet de leurs publications, les deux pages n’ont pas donné suite. Au contraire, nos équipes ont pu découvrir que l’information est fausse à ce stade. Ce même jeudi, alors que son éviction du pouvoir a été annoncée, Ibrahim Traore a présidé un conseil des ministres à Ouagadougou. Le même jour, le ministre d’Etat en charge de la communication au Burkina Faso, Jean-Emmanuel Ouédraogo a démenti ces informations avant d’accompagner le président du Burkina Faso sur le site de la Radiotélévision du Burkina (RTB).
Pour sa première sortie publique depuis les incidents de 13 juin, le capitaine Ibrahim Traore a préféré relativiser. « Nous sommes là. Ils ont l’habitude de mentir comme ils respirent, il ne faut pas les écouter », a-t-il rassuré.
Ces informations ont été confirmées par la journaliste Sandrine Sheila basée au Burkina Faso qui a rassuré que le capitaine Traore est bien à Ouagadougou.