Le 4 décembre dernier, sur Facebook, un internaute publie une photo où l’on peut voir plusieurs militaires, en train d’arranger leurs matériels dans ce qui ressemble à un grand hangar. Cet internaute dit qu’il s’agit des soldats américains qui entraînent ceux de la rébellion du mouvement du 23 mars (M23), preuve que la communauté internationale est également impliquée dans le conflit qui sévit l’Est de la République démocratique du Congo. La recherche inversée d’images contredit ce contexte, qui est erronée. Cette photo est de 2023 et montre le retrait des militaires français au Niger.
Cette infox lit : « Des militaires américains qui entraînent des rebelles du M23. La RDC est juste victime de ses ressources naturelles. Toute la communauté internationale est impliquée dans la guerre de l’est du pays ».
La page auteure de ce post est restée silencieuse à la question de savoir la source de son contenu.
Une photo prise au Niger en 2023
Cependant, quand Congo Check a interrogé les outils d’images inversées, le contexte de cette photo ne s’est pas avéré. Google Images a apporté un article de BFMTV. Et, selon la légende photo a été prise le 14 mai 2023 lorsque des soldats français du 2e Régiment Etranger de Parachutistes (2eREP) et des soldats nigériens se préparaient à une mission sur la base aérienne française BAP, à Niamey. La photo est d’Alain Jocard de l’Agence France Presse (AFP).
Ensuite, CNEWS qui publie cette photo le 10 octobre 2023, titre : « Niger : le départ des soldats français a commencé ».
Les mêmes détails sont fournis par Le Figaro dans son article du 6 octobre 2023 et ajoute que le régime militaire arrivé au pouvoir au Niger par un coup d’État fin juillet 2023, avait annoncé que le départ des troupes françaises allait se faire «en toute sécurité» et «sous escorte de l’armée nigérienne».
Willy Ngoma, porte-parole du M23 n’a pas fait suite aux messages de Congo Check afin de savoir s’ils ont le soutien des soldats américains.
Cependant, John Kalonji, de l’ambassade des États-Unis a clairement signifié qu’il s’agit d’une « fausse information ».