Aucun colonel du contingent kenyan de l’EAC n’a été arrêté par les FARDC, cette photo date de 2019

Une nouvelle plusieurs fois partagée par des médias sociaux laisse entendre que les forces armées de la République Démocratique du Congo ont arrêté un colonel de la force kenyane qui était un collaborateur des rebelles du M23. Cette nouvelle est fausse et son image est sortie de son contexte. La photo date de depuis 2019 en territoire de Beni. 

« Bravo aux FARDC : Un colonel infiltré de la Force Kenyane est arrêté entrain de collaborer avec les M23 », écrit-on dans un post sur Facebook. 

Une autre page Facebook poste la même nouvelle.

L’image hors contexte est aussi publiée sur cette page.

Des internautes non informés ont également mis en ligne cette photo et sa nouvelle. 

Infox

Pour vérifier, Congo Check a joint d’abord le porte-parole des FARDC, le Colonel Djike Kaiko Guillaume qui a directement démenti cette nouvelle. 

« C’est faux ! C’est faux ! Aucun militaire Kenyan n’a été arrêté », dit-il à Congo Check. 

Cette nouvelle est une fois de plus fausse parce qu’aucun média tant national qu’international n’a relayé cette nouvelle, si ce n’est que l’ actualité autour du doute de son efficacité . 

Une photo sortie de son contexte 

Plusieurs internautes ont pointé sur la photo accompagnant cette nouvelle, un militaire qu’ils disent être ce soi-disant « colonel kenyan » arrêté. Sauf qu’en réalité, l’outil d’images inversées de Google a permis de retracer temporellement l’image en 2019. C’était lors de la réouverture de la route Mbau-Kamango dans le territoire de Beni. 

L’ouverture de cette route était intervenue après des violents combats entre les forces armées de la RDC et les rebelles présumés des forces démocratiques alliés (ADF). A l’allée comme au retour, les FARDC faisaient face aux ADF sur la route Kamango. D’où sa fermeture depuis près de deux ans.

La force de l’EAC ciblée 

Quelques citoyens congolais ne sont pas satisfaits par la présence de la force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est. En début de cette année, une manifestation réclamant le départ de cette force avait été organisée et il y avait eu perte en vie humaine. Pareille situation pourrait recommencer si Congo Check ne débusquerait pas cette fausse nouvelle.