Le chef de l’Etat a signé une série d’ordonnances au mois de janvier dont celui élevant Jean Mabi Mulumba au rang de Directeur général du Bureau central de coordination (BCECO), un service public placé sous la tutelle du ministère des Finances. Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes se sont alors indignées, à l’instar de Sebat Mwanza qui a écrit : « Pendant que les jeunes manipulés organisent des marches, le prof jean Mabi Mulumba (81 ans) est nommé DG de BCECO ». Pourtant, le nouveau DG du BCECO n’a pas cet âge, il y a confusion avec son homonyme de père.
Sur la page Van Mutoka official, la publication présentant le professeur Mabi Mulumba comme nouveau DG du BCECO a franchi la barre de 70 partages avec en prime plus de 1.000 réactions. Dans les commentaires, plusieurs personnes ont alors salué la nomination d’un « professeur plein d’expériences ». D’autres personnes se sont plaints. Jean Jacques Lumonamo a regretté qu’un « dinosaure amorti » et ayant « collaboré avec tous les régimes » soit nommé au BCECO comme si « la nouvelle génération des dirigeants dévoués et compétents n’existe pas ». A Didier Mangamba d’ajouter : « A un certain âge doit-on encore assumer les responsabilités administratives quand on a dépassé l’âge de la retraite ».
Mabi Mulumba père et fils
Rapidement alerté par les services de la Présidence de la République, Congo check a entrepris de couper l’herbe au pied de la confusion. « Celui qui a été nommé s’appelle Jean Mabi Mulumba. Le célèbre professeur et actuel sénateur se nomme plutôt Evariste Mabi Mulumba. Il s’agit du père de l’heureux promu », a recadré Christian Butsila, journaliste accrédité à la présidence.
Les recherches menées ensuite par Congocheck ont permis de corroborer cette version. Sur son compte Linkedin comme sur tous les autres références retrouvées, Jean Mabi Mulumba ne se présente jamais comme professeur. « C’est un ancien de la Banque Mondiale où il fut spécialiste de la gouvernance en secteur public. Comme son père, il est économiste de formation », a fait savoir Martine Ngalula, journaliste ayant suivi de près cette nomination. « Le nouveau patron du BCECO a été recruté sur base d’un appel à candidature lancé le 9 décembre et clôturé le 19 décembre dernier par le COPIREP », a écrit pour sa part Actualite.cd
Sur Internet, cette confusion a créé une vive polémique. Ce recadrage permet d’éteindre un feu naissant qui pourrait conduire à une révolte des jeunes qui se sont sentis non considérés.