En date du 11 avril, la page Facebook dénommée Lisu ya Fatshi publie une liste de répartition des sièges à l’assemblée nationale et attribue à la province du Nord-Kivu 48 députés.
Cette publication ajoute que le nombre des électeurs du Nord-Kivu est de 38 millions et vient juste après Kinshasa.
Méfiez-vous, c’est Faux.
« Une province en guerre, le Nord-Kivu (3,8M) vient après Kinshasa (4,4M) en termes de personnes enrôlées selon la CENI. Ainsi le Nord-Kivu aura 48 députés contre 55 pour Kinshasa dans le futur parlement. Ça sent déjà l’infiltration», écrit la page Facebook Lisu ya Fatshi.
La publication est relayée par d’autres page Facebook et tweet qui confirment cette nouvelle.
C’est le cas de Ebale ya Mozindo.
« RDC: CENI. En image, voici la répartition des sièges à l’assemblée nationale par province, pour la prochaine législative», note la page Facebook Ebale ya Mozindo ‘
La nouvelle se répand sur la toile. Elle est récupérée par l’internaute Ferdinand Tshilubuisa.
Fausse information selon la CENI.
En vérifiant cette information, Congo Check avait contacté certaines sources de la CENI qui ont démenti cette répartition.
C’est le cas de Gaudens Maheshe secrétaire exécutif Provincial du Sud-Kivu de la CENI.
« Non, non, on est entrain de travailler sur la loi sur la répartition des sièges. Il y a quelqu’un qui a publié un document, je ne sais pas tirer d’où la loi portant sur la répartition des sièges et les gens sont entrain de me poser trop de questions », avait expliqué Gaudens Maheshe à Congo Check.
Nous avons également consulté les canaux de communication de la CENI, à ce stade la répartition des sièges donne à la province du Nord-Kivu 47 sièges avecNord-Kivu (moins 837 693 soit-21%) par rapport à 2018.
En 2018, le Nord-Kivu avait 3.864.600 électeurs contrairement en 2023, la même province à 3 026 907 électeurs.
Un autre détail, avec cette nouvelle répartition des sièges, le Nord-Kivu a perdu un siège et passe de 48 en 2018 à 47 en 2023.
Une répartition de 2018
En intensifiant des recherches sur cette répartition, les résultats obtenus nous ont fait remonter en mai 2018.
Sur son compte Tweet, Eric Ngalula Ilunga avait partagé cette répartition des sièges.La publication date de 2018.
Des statistiques pareilles qui ne sont pas conformes à la réalité risquent de jeter un discrédit à la CENI avec un impact sur le processus électoral qui entre déjà dans son dernier virage.
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